PARIS — Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé de démissionner lundi après le rejet de son projet de loi controversé sur l’immigration par l’Assemblée nationale, mais le président Emmanuel Macron a refusé de l’accepter.
Le rejet du projet de loi dès le premier jour de débat à la chambre basse a été une défaite écrasante pour le gouvernement, après plus d’un an passé à négocier et à perfectionner les détails du projet de loi. La loi, votée au Sénat, vise à accélérer l’expulsion des étrangers qui commettent des délits sur le sol français et prévoit des mesures pour légaliser les travailleurs sans papiers dans certains cas.
Darmanin a reconnu la défaite du gouvernement lors d’un entretien avec la chaîne TF1. « Bien sûr, c’est un échec, car je veux donner aux policiers, aux policiers… et aux juges les outils pour vaincre l’immigration clandestine », a-t-il déclaré.
Lundi, Macron a demandé à Darmanin de soumettre « de nouvelles propositions pour surmonter ces obstacles et obtenir une législation efficace », selon un collaborateur présidentiel. cité par l’AFP.
Après avoir perdu sa majorité aux élections législatives de l’année dernière, Macron a eu du mal à faire adopter une législation et compte sur elle Ad hoc traiter avec le parti d’opposition conservateur Les Républicains. Mais de nombreux législateurs conservateurs réclament des lois plus strictes sur l’immigration et refusent de voter avec le gouvernement sur cette question cruciale.
La défaite de Darmanin a été particulièrement embarrassante car le projet de loi a été rejeté à une courte majorité avant même d’avoir été discuté. Le gouvernement a perdu les voix par 270 voix contre 265.
Victoire de l’opposition
Le gouvernement a désormais la lourde tâche de trouver une issue à cette impasse. L’administration pourrait décider de renvoyer le projet de loi rejeté sur l’immigration au Sénat, de l’envoyer à un comité mixte de sénateurs et de législateurs pour trouver un compromis – ou de l’abandonner. Ils pourraient également recourir à une manœuvre constitutionnelle controversée pour l’adopter sans vote.
Lundi soir, la Première ministre française Élisabeth Borne tiendra une réunion d’urgence avec plusieurs ministres et législateurs pour trouver une voie à suivre.
Les partis d’opposition, du Rassemblement National d’extrême droite à la France Insoumise d’extrême gauche, étaient dans une ambiance de fête après le vote de lundi soir.
Marine Le Pen, leader d’extrême droite a déclaré aux journalistes il était « satisfait » du résultat et a déclaré que les législateurs avaient « protégé les citoyens français des facteurs d’attraction des nouvelles migrations et de la relocalisation des migrants dans les villages français ».
« C’était comme la fin du chemin pour son avocat et pour lui aussi. » Le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon a écrit en ligne.
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