Les indicateurs d’inflation aux États-Unis et dans la zone euro devraient afficher la plus faible hausse annuelle depuis le début ou le milieu de 2021, renforçant le sentiment que les taux d’intérêt ne seront pas relevés à nouveau.
Les mesures privilégiées par la Réserve fédérale américaine seront publiées jeudi, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle augmentant de 3,1% en octobre par rapport à l’année dernière. La mesure de base, qui exclut les produits alimentaires et le carburant et est considérée comme un meilleur indicateur de l’inflation, devrait atteindre 3,5 %.
Les données de la zone euro pour novembre, également attendues jeudi, montreront probablement une inflation à 2,7 %, le plus bas depuis juillet 2021. Les données sous-jacentes devraient ralentir à 3,9 %.
Malgré les progrès en matière de désinflation, les responsables des deux pays souhaitent obtenir davantage de preuves garantissant que les prix à la consommation restent sous contrôle.
La semaine dernière, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré que « nous ne proclamons certainement pas la victoire ».
Les responsables de la Banque centrale américaine ont convenu d’adopter une politique prudente. Le procès-verbal de leur dernière réunion montre qu’ils ont constaté à quel point la hausse des taux d’intérêt commençait à exercer une pression sur les ménages et les entreprises.
La Fed publiera mercredi son soi-disant Livre Beige contenant la situation économique et des anecdotes provenant de tout le pays.
Le rapport sur les revenus et dépenses des particuliers aux États-Unis devrait également montrer peu de progrès en matière de dépenses de consommation corrigées de l’inflation.
Une baisse de la demande en octobre explique en partie le ralentissement économique attendu après une poussée de croissance au troisième trimestre.
Ailleurs, l’OCDE, basée à Paris, présentera une nouvelle série de prévisions, Lagarde s’adressera aux législateurs européens et les banques centrales, de la Nouvelle-Zélande à la Corée du Sud, devraient maintenir leurs taux d’intérêt inchangés.
Le témoignage de Mme Lagarde devant le Parlement européen lundi donnera aux investisseurs une base de négociation avant les données sur l’inflation.
Ces chiffres suivront un certain nombre de rapports nationaux qui devraient largement montrer des déclins synchronisés dans les principaux pays, bien qu’à des rythmes variables. Mercredi, le CSO a publié l’indice des prix à la consommation irlandais harmonisé avec l’UE pour novembre.
Bien que l’inflation en Espagne soit susceptible d’augmenter, l’inflation en France s’est affaiblie à 4,1 %, et l’inflation en Allemagne devrait également être plus faible à 2,7 %.
Les hausses de prix en Italie devraient ralentir bien en deçà de l’objectif de la BCE, à 1,1 %.
Vendredi pourrait être marqué par la publication de plusieurs rapports des sociétés de notation. Parmi eux, S&P Global Ratings devrait publier ses perspectives sur la France, et Scope Ratings fera de même pour l’Italie. Pendant ce temps, le gouvernement allemand a du mal à achever une révision budgétaire suite à une décision surprise du tribunal au début du mois.
Au Royaume-Uni, plusieurs décideurs de la Banque d’Angleterre seront présents, dont le gouverneur Andrew Bailey, alors que la semaine sera plus calme pour les données britanniques.
Après que la Suède ait surpris les investisseurs la semaine dernière en arrêtant les hausses de taux d’intérêt, le PIB du troisième trimestre mercredi pourrait indiquer une récession.