Militants et agents de santé lors d’une étape du « Tour de France pour la Santé ». (Photo : Comité National de Coordination de la Défense des Hôpitaux et des Maternités)
Un vif débat entoure le nouveau projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2024) en France. Bien que la proposition ait rencontré une résistance à l’Assemblée nationale le 24 octobre, le projet de loi a été retenu. poussé voté le 25 octobre grâce à une clause constitutionnelle qui permet au gouvernement d’adopter des lois sans vote.
Le projet de loi vise à économiser 3,5 milliards d’euros en dépenses de santé, aggravant encore la crise sanitaire et sociale existante. Le PLFSS 2024 prévoit, entre autres, une réglementation plus stricte en matière d’arrêts de maladie qui aura un impact sur la santé des travailleurs, ainsi qu’une augmentation des coûts de participation que les patients doivent supporter pour certains traitements. Outre les projets inclus dans le PLFSS, le gouvernement a également annoncé qu’un nouveau projet de loi sur l’immigration serait discuté début novembre, prévoyant des réductions significatives du soutien de l’État à la santé des migrants.
Avant que l’Assemblée nationale n’adopte le projet de loi le 24 octobre, de nombreux groupes de santé à travers le pays ont organisé des actions locales pour souligner l’impact négatif des coupes budgétaires sur les services de santé. Quatre jours avant la session de l’Assemblée nationale, Vladimir Nieddu du Mouvement populaire pour la santé (PHM) a souligné l’importance d’un mouvement unifié pour le droit à la santé en France qui encourage une prise de décision démocratique en matière de santé plutôt que des choix unilatéraux du gouvernement du président Macron. Nieddu a lancé cet appel à l’action lors d’une étape du « Tour de France pour la Santé » à Lille, une campagne nationale soutenue par des dizaines d’associations et d’initiatives santé.
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Il a averti que le gouvernement ignorait l’opinion publique sur la réforme des retraites, déclenchant des protestations massives au début de l’année. Nieddu a également souligné l’importance de poursuivre la lutte pour éviter l’effondrement du système de santé et de sécurité sociale. La diversité des participants à la réunion de Lille, représentant des organisations travaillant sur des questions allant des droits sexuels et reproductifs à la défense des soins de santé locaux, a démontré la nécessité de se rassembler et de trouver un terrain d’entente.
Tout au long de la discussion, des intervenants comme Ramon Vila du syndicat SUD Santé Sociaux et Véronique Sehier, ancien vice-président de Planning Family, s’est concentré sur la façon dont des décennies d’austérité ont exacerbé les disparités en matière de santé. Si le gouvernement Macron persiste dans cette politique, ces écarts risquent de se creuser davantage, affectant de manière disproportionnée les femmes et les travailleurs précaires.
Les femmes constituent le groupe le plus touché par la crise de la santé et des services sociaux. Comme le souligne Nieddu, les travailleuses vulnérables représentent plus de la moitié des bénéficiaires de la sécurité sociale, et le déclin des infrastructures de santé locales limite leur accès à des services de santé adéquats. Par exemple, les services de prévention, notamment le dépistage du cancer du sein, sont entravés par le manque de financement du système de santé publique.
Une action urgente est nécessaire pour inverser cette tendance et créer un système de santé et social centré sur la personne, comme cela a été souligné lors de la réunion de Lille. Organisation coordinatrice du « Tour de France pour la Santé » continuera à se mobiliser pour plaider en faveur de meilleures politiques de santé à l’approche de la Journée mondiale de la santé et des élections européennes prévues à la mi-2024.
La mobilisation fera partie d’une campagne régionale annoncée par la confédération syndicale Union européenne des services publics (FSESP), le Réseau européen contre la commercialisation de la santé et de la protection sociale et PHM Europe. La campagne vise à attirer l’attention des décideurs politiques aux niveaux européen et national sur des questions clés telles que la résolution des pénuries de personnel de santé et l’augmentation de la participation du public à l’élaboration des services de santé, comme Vila l’a expliqué à Prestation de santé publique. Il a assuré que même après les élections, le mouvement de la santé et les syndicats en France et dans d’autres pays européens resteront vigilants quant au contenu de la réforme de la santé.
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