26 octobre (Reuters) – Accor, le plus grand groupe hôtelier européen, a relevé jeudi son objectif de bénéfice de base pour 2023 pour la deuxième fois cette année, citant une dynamique commerciale positive sur ses marchés après un été post-pandémique solide.
Le secteur continue de bénéficier du boom des voyages malgré la résurgence des craintes d’inflation et de récession en Europe.
Les opérateurs de marques, dont Ibis et Novotel, ont déclaré dans un communiqué que la demande hôtelière est restée forte entre juillet et septembre, avec un revenu par chambre disponible (RevPAR), une mesure clé de la performance du secteur, en hausse de 15 % par rapport à la même période en 2022.
Ce chiffre est supérieur à l’estimation moyenne de 13% du consensus de l’entreprise.
Accor a également annoncé que son chiffre d’affaires du troisième trimestre s’est établi à 1,29 milliard d’euros (1,36 milliard de dollars), conforme aux attentes, et a ajouté qu’il observait les premiers signes d’une normalisation de la croissance après plusieurs trimestres de reprise intense, avec des prix moyens toujours élevés.
En France, l’activité de Accor a bénéficié de l’augmentation du nombre de touristes internationaux à Paris, qui a compensé la baisse du nombre de touristes nationaux. Cette tendance s’explique également par la Coupe du monde de rugby, notamment dans les villes où l’offre hôtelière est plus limitée, comme Lille et Nantes, précise Accor.
Le groupe, présent dans plus de 110 pays, a déclaré ne voir aucun risque que le conflit israélo-palestinien ait un impact majeur sur ses activités.
« Nous constatons des taux d’annulation très faibles, qui ne sont pas significatifs au niveau du groupe », a déclaré la directrice générale Martine Gerow lors d’un appel aux journalistes.
Accor possède trois hôtels à Jérusalem et un à Tel Aviv.
Le groupe prévoit désormais pour 2023 un bénéfice de base (EBITDA) compris entre 955 et 985 millions d’euros, en hausse par rapport à sa précédente estimation comprise entre 930 et 970 millions d’euros, qui avait été revue à la hausse en juillet.
Ils ont également relevé leur prévision de croissance du RevPAR en 2024 et s’attendent désormais à ce qu’elle dépasse légèrement les 20 %. Ce chiffre est différent des estimations précédentes qui se situaient dans la fourchette supérieure de 15 à 20 %.
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Reportage de Diana Mandia; Montage par Susan Fenton, David Holmes et Sharon Singleton
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