PARIS, 24 octobre (Reuters) – Hermes (HRMS.PA) pourrait investir dans un sous-traitant italien de mode et de chaussures avec lequel il travaille déjà, ce qui intégrerait davantage sa chaîne d’approvisionnement, a déclaré mardi le directeur financier de l’entreprise.
« Nous pourrions envisager une intégration verticale avec des investissements pour consolider des partenariats avec plusieurs fournisseurs qui ont les mêmes standards que nous », comme la qualité, a déclaré Eric du Halgouet, vice-président exécutif des finances d’Hermès, lors d’un appel avec des analystes.
Les groupes de luxe français, en forte croissance ces dernières années, ont resserré leur production avec Kering et LVMH renforçant par exemple leurs activités de lunetterie. Les groupes de mode italiens, qui ont maintenu leur indépendance pendant des décennies, commencent désormais à travailler ensemble pour protéger les chaînes d’approvisionnement locales.
Même si la plupart des sites de production d’Hermès sont situés en France et sont bien intégrés à l’entreprise, certains fournisseurs italiens possèdent une expertise spécifique dans les chaussures et l’habillement sur laquelle l’entreprise peut s’appuyer pour se renforcer, a précisé M. Du Halgouet. Il a ajouté que cela pourrait prendre la forme d’un investissement minoritaire ou majoritaire ou encore de l’ajout d’un site spécial dédié aux produits Hermès.
Hermès, qui gère soigneusement la production d’articles en cuir, ajoute progressivement des ateliers en France, sans aucune contrainte de capacité dans les années à venir, a indiqué le dirigeant.
Reportage de Mimosa Spencer; Edité par Kirsten Donovan
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