L’institut parisien de sciences politiques Sciences Po annonce le retour en France de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis des années en Iran
PARIS — L’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis des années en Iran, est rentrée en France, a annoncé mercredi l’institut de sciences politiques Sciences Po.
Adelkhah, un anthropologue arrêté en 2019 pour des raisons de sécurité, est arrivé en France mardi, a indiqué Science Po.
Il a été libéré de prison en février mais n’a pas été autorisé à quitter l’Iran. Il avait déjà été libéré de prison en octobre 2020 pour purger une partie de sa peine de cinq ans en résidence surveillée, mais a été de nouveau emprisonné en janvier 2022, a indiqué l’agence.
Il a été accusé de « propagande contre le système politique de la République islamique » et de « collusion visant à porter atteinte à la sécurité nationale ».
« Après avoir été si longtemps privée de sa liberté, quel plaisir d’accueillir à nouveau notre collègue Fariba, symbole de notre combat pour la liberté académique », a déclaré Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, dans un communiqué. « J’ai hâte de revoir Fariba à Sciences Po, sa maison. »
Le président français Emmanuel Macron a eu dimanche un appel téléphonique avec le président iranien Ebrahim Raisi au cours duquel il a appelé à la libération d’Adelkhah et de trois autres citoyens français toujours détenus dans le pays, selon la présidence française.
Adelkhah et l’universitaire français Roland Marchal, tous deux chercheurs à Sciences Po, ont été arrêtés en Iran le 5 juin 2019. Marchal a été libéré en 2020 lors d’un échange de prisonniers. Sa libération intervient quelques heures après que les autorités françaises ont libéré Jalal Ruhollahnejad, un ingénieur iranien accusé par les États-Unis pour avoir tenté d’exporter illégalement de la technologie américaine vers l’Iran.
Plus tôt cette année, Benjamin Briere, citoyen français, et Bernard Phelan, qui possède la double nationalité franco-irlandaise, ont été libérés d’une prison iranienne. Ils sont détenus à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran.
La libération périodique de citoyens européens des prisons iraniennes est considérée comme faisant partie d’un effort subtil visant à obtenir de l’aide.
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