PARIS, 14 octobre (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a déployé samedi jusqu’à 7 000 soldats pour renforcer les patrouilles de sécurité, alors qu’une alerte à la bombe a forcé l’évacuation du musée du Louvre au lendemain de la mort d’un enseignant dans une attaque islamiste.

La France était en état d’alerte maximale vendredi après qu’un homme de 20 ans a poignardé un enseignant et en a blessé deux autres dans une école d’Arras, dans le nord de la France.

Le musée du Louvre, le château de Versailles et la gare de Lyon à Paris ont été évacués samedi après avoir reçu une alerte à la bombe, qui s’est avérée être une fausse alerte, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Il a refusé de commenter l’enquête sur l’attaque d’Arras mais a déclaré qu’une « atmosphère djihadiste » s’était développée à la suite des événements au Moyen-Orient, où Israël a mené une offensive militaire contre les combattants du Hamas après leur attaque meurtrière samedi dernier.

« Nous pensons qu’une géopolitique vraiment odieuse a permis à certaines personnes d’agir au nom de l’islam radical », a déclaré Darmanin lors d’une conférence de presse.

Le bureau de Macron a indiqué que les soldats seraient déployés lundi soir jusqu’à nouvel ordre dans le cadre des opérations de sécurité en cours dans les principaux centres-villes et sites touristiques.

Le dernier avertissement en matière de sécurité intervient alors que la France accueille la Coupe du monde de rugby et moins d’un an avant que Paris n’accueille les Jeux, qui prévoient notamment une cérémonie d’ouverture sans précédent à l’extérieur du stade et un défilé sur la Seine.

Darmanin a déclaré lors d’une conférence de presse que 3 500 policiers seraient déployés samedi et dimanche pour assurer la sécurité pendant les matches ainsi que pour protéger les sites juifs.

La France a été la cible d’une série d’attaques islamistes au fil des années, la pire étant celle des attentats simultanés d’hommes armés et de kamikazes contre des lieux de divertissement et des cafés à Paris en novembre 2015.

Darmanin a indiqué que 189 actes antisémites avaient été identifiés depuis samedi dernier et 65 arrestations avaient été effectuées, ajoutant que plusieurs associations pro-Hamas allaient être dissoutes.

La France a interdit les manifestations pro-palestiniennes et neuf personnes ont été arrêtées samedi lors d’une petite manifestation à Paris, en violation de l’interdiction.

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