Efforts de lutte contre le terrorisme

Divers efforts sont déployés pour contrer la menace terroriste au Sahel et dans la Corne de l’Afrique. L’opération Serval a été l’une des premières opérations antiterroristes lancées par l’armée française au Mali en 2013. Cette opération a réussi à empêcher AQMI, le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MOJWA) et Ansar Dine de prendre le contrôle de la capitale malienne, Bamako. L’opération comprenait un certain nombre de frappes aériennes contre des groupes djihadistes.

L’opération Barkhane, après l’opération Serval en août 2014, est désormais chargée des opérations antiterroristes au Mali, au Niger, au Tchad, en Mauritanie et au Burkina Faso. Ces pays coopèrent dans le domaine de la sécurité le long de la côte du G5 Sahel. La France a déployé environ 5 100 soldats au plus fort de l’opération Barkhane. Dans le cadre de l’opération Sabre, la France a déployé des forces spéciales et a également dirigé la force multinationale Takuba, qui comprenait des forces spéciales de Suède, d’Estonie et de République tchèque.

Cette force opérationnelle multinationale conjointe a été créée en 2014 pour contrer la menace de Boko Haram, du banditisme et du crime organisé. Le Groupe de travail Takuba est composé du Bénin, du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Nigeria. En 2017, les États sahéliens du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie et du Niger se sont unis pour former la Force G5 Sahel susmentionnée. Cette force antiterroriste régionale a rassemblé plus de 5 000 soldats pour neutraliser les groupes militants au Sahel. Dans le cas de la Corne de l’Afrique, les États-Unis ont lancé une opération spéciale contre al-Shabaab.

Les forces américaines mènent des frappes aériennes, fournissent des renseignements militaires et renforcent la capacité des forces partenaires locales à mener des opérations au sol. Cette opération anti-insurrectionnelle a considérablement réduit l’influence d’Al-Shabaab. La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) joue également un rôle important : les opérations de l’AMISOM créent des conditions de sécurité qui permettent aux organisations humanitaires d’opérer en dehors de Mogadiscio. Entre 2011 et 2012, l’AMISOM a réussi à réduire la zone sous contrôle d’al-Shabaab.