Saluant les efforts de Matteo Salvini pour lutter contre l’immigration lorsqu’il était ministre de l’Intérieur italien, la leader française d’extrême droite Marine Le Pen a une nouvelle fois pris pour cible la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, dont le pays a fait face à un afflux massif de migrants ces derniers jours. .
Le Pen, chef du parti Rassemblement national (RN), a assisté dimanche à la réunion annuelle de la Ligue de Salvini à Pontida, dans le nord de l’Italie, dans une démonstration d’unité à l’approche des élections européennes du 9 juin prochain.
«Cette année nous engage […] pour le même combat : le combat pour notre liberté, pour notre peuple, pour notre patrie », a déclaré Le Pen au début de son discours.
Le Pen espère que les prochaines élections seront l’occasion, entre autres, de protéger « notre société de la vague migratoire qui s’organise désormais », a-t-elle déclaré.
Il faut défendre « notre peuple, comme Matteo [Salvini] l’a fait avec brio, courage et détermination quand il en avait la force […]en réduisant drastiquement le nombre d’immigrés », a-t-il ajouté, rappelant l’époque où Salvini était ministre de l’Intérieur et responsable de la migration.
A cette époque, « toute l’Europe regardait l’Italie avec admiration devant la détermination » dont ont fait preuve Salvini et la Ligue, ajoute Le Pen.
« J’espère que ce moment reviendra »
« Nous attendons que ce moment se reproduise en Italie, mais aussi en France », a poursuivi Le Pen, soulignant que cela n’arriverait plus avec Meloni à la tête du gouvernement italien.
L’Italie est confrontée à un afflux massif de migrants depuis le début de cette année, malgré la promesse électorale de Meloni d’un « blocus naval » contre l’immigration clandestine.
Sans nommer Meloni ni d’autres dirigeants, Le Pen a condamné « ceux qui, pour expliquer pourquoi les choses sont ainsi ou pour justifier leur lâcheté, prétendent qu’il n’y a pas d’autre alternative ».
Mais les militants et dirigeants de la Ligue ont « montré que la volonté politique peut tout faire » et qu’ils « incarnent la volonté politique dont l’Europe a besoin », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Le Pen utilise le terme « volonté politique » pour attaquer Meloni.
En juin, Le Pen a déclaré que même si la situation budgétaire de son pays « entrave » même la lutte contre l’immigration, « tout est une question de volonté politique ».
Selon Le Pen, Meloni a été contraint de faire des « concessions » à Bruxelles sur l’immigration, par exemple, pour accéder aux fonds du plan de relance de l’Union européenne alloués à l’Italie.
Salvini est « le seul choix » pour les Italiens
Le Pen a donc conclu que voter pour Salvini et la Lega « était le bon choix, et même le seul choix », excluant ainsi le parti Fratelli d’Italia de Meloni.
Samedi, Le Pen a été encore plus claire lorsqu’elle s’est exprimée lors d’un rassemblement à Beaucaire.
Il s’est dit « consterné par ceux qui réclament une Union européenne mais se prétendent patriotes ». comme indiqué dans l’édition du dimanche Le Parisien C’est ce que Meloni a fait lorsqu’il a invité dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Lampedusa.
Obéissez également Le ParisienL’eurodéputé et président du RN Jordan Bardella a déclaré qu’il serait « déçu » par la politique de Meloni s’il était italien.
Le Pen, triple candidate à la présidentielle française, a également eu des mots durs envers von der Leyen, qu’elle a qualifié d’« immigré ». sur BFMTV.
Von der Leyen, qui était dimanche à Lampedusa avec Meloni, « mettre en œuvre la localisation de ces migrants dans notre pays va à l’encontre de la volonté du peuple européen, et les Français auront l’occasion de dire ‘non’ le 9 juin ». le jour des élections européennes.
Le problème du leadership politique à droite
A l’approche des élections européennes de 2024, la Ligue de Salvini a largement perdu face à la montée spectaculaire du parti de Giorgia Meloni en Italie.
Alors que lors des élections européennes de 2019, il a obtenu plus de 34 % des voix et remporté 29 députés européens, Salvini n’obtiendra probablement que neuf voix, selon les dernières projections d’Europe Elects pour Euractiv. En revanche, les Fratelli d’Italia dirigés par Giorgia Meloni pourraient passer de six députés en 2019 à 27 députés en 2024.
En France, le Rassemblement National de Le Pen est en hausse et en tête des sondages.
Ainsi, s’ils devraient pouvoir prétendre à la direction du groupe ID, ils pourraient aussi perdre quelques points par rapport à la deuxième liste d’extrême droite lancée en France, à savoir Reconquête ! faire la fête.
Cette liste, emmenée par Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, recueille actuellement 6 à 7 % d’intentions de vote et espère être rejointe, par cinq ou six députés européens, par le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), emmené par Meloni.
(Davide Basso | Euractiv.fr)
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