Le plan quinquennal français pour la protection du loup à partir de 2024, qui sera officiellement annoncé par le gouvernement la semaine prochaine et consulté par Euractiv jeudi, se range aux côtés de la Commission européenne en appelant à une révision du statut de protection de l’animal et en cherchant à apporter davantage de soutien à éleveurs. .
Présentés jeudi au législateur et à la presse, les grandes lignes du cinquième plan loup visent à renforcer la protection des éleveurs en cas d’attaques de loups sur leurs animaux, à l’heure où les attaques ont augmenté de 20 % en un an seulement.
Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement français introduira une « procédure d’autorisation plus simple et plus rapide » permettant aux agriculteurs de demander une réduction du recours au tir défensif, faisant référence à la Convention de Berne du Conseil de l’Europe et à la directive Habitats de l’UE, qui stipulent que le tir est autorisé. dans des cas exceptionnels.
En outre, la nouvelle stratégie gouvernementale relative aux loups prévoira également une formation plus spécialisée pour les « gardiens de loups », qui sont autorisés à procéder à des fusillades.
Le nouveau plan fournira également un soutien psychologique aux agriculteurs victimes de la prédation par les loups, en plus d’une compensation monétaire.
« Ce qui nous guide, c’est la science », ont déclaré à la presse le ministère de l’Agriculture et le ministère de la Transition écologique, qui entreront dans la phase « expérimentale » du plan.
Les dispositions du nouveau plan devraient être mises en œuvre rapidement afin de « s’adapter rapidement à l’évolution démographique des loups et au nombre d’attaques », même si cela dépendra également de la situation spécifique. Les données de l’UE seront utilisées par les autorités françaises si nécessaire.
Autrement dit, le gouvernement s’est rangé du côté de la Commission européenne, qui a proposé début septembre une révision de la directive Habitats pour modifier le statut de protection des loups.
« Si la science indique que les loups sont dans un bon état de conservation, il n’y a aucun problème à modifier leur statut », a déclaré un responsable du ministère à Euractiv. Les loups passeront à leur tour d’un statut de protection « strict » à un statut de protection moins restrictif.
« Cela ne veut pas dire qu’il n’est plus protégé », ont-ils ajouté, tout en admettant qu’il serait « un peu plus facile de tirer ».
Les détails du plan seront dévoilés par le gouvernement le 18 septembre.
Il y a 1 104 loups en France, répartis dans 55 départements, contre environ 20 000 dans l’Union européenne, selon les derniers chiffres officiels.
(Hugo Struna | Euractiv.fr)
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