Les affaires sont en plein essor pour un fleuriste français qui couvre de fleurs les façades parisiennes

Deschamps – dont le nom de famille signifie littéralement « des champs » – est fleuriste depuis 40 ans. Elle était quelque peu surprise qu’on la qualifie désormais de « flower street artiste », mais elle était vraiment heureuse que cette tendance ait donné à son entreprise une branche supplémentaire.

« Au lieu d’utiliser des petits carrés de mosaïque ou de la peinture en aérosol ou quelque chose du genre [French artist] Mademoiselle Tic, j’utilise des fleurs et des brindilles naturelles. Et ça se voit depuis la rue», a-t-il déclaré à Anne Bernas de RFI.

« Je ne suis pas jardinier… Honnêtement, je n’ai rien inventé. J’imite simplement la nature. »

Deschamps explique s’être inspiré des lignes sauvages et parfois chaotiques qu’il observait dans la nature – comme les branches d’un pommier par exemple.

« Tout n’est pas droit, pas aligné. Il n’y a rien de cartésien là-dedans. C’est fou. La nature est folie, c’est le chaos », a-t-il déclaré.

Fleuriste français Luc Deschamps, le 17 avril 2023. ©Anne Bernas/RFI

Succès sur Instagram

Depuis sa première création dans le 6ème arrondissement de Paris en 2015, Deschamps ont vu les commandes affluer.

Elle attribue son succès à ce qu’elle appelle le « facteur wow » : la façon dont les gens réagissent lorsqu’ils voient beaucoup de fleurs aux couleurs vives. Beaucoup d’entre eux ont immédiatement sorti leur téléphone et publié des photos sur les réseaux sociaux, un facteur qui, selon Deschamps, a contribué à créer un buzz autour de son travail.

« Je pense que si j’avais fait cela il y a 30 ans, nous n’aurions pas eu le même succès », a-t-il déclaré.

« Tout le monde a un téléphone portable dans sa poche, tout le monde peut prendre des photos, tout le monde peut poster, tout le monde peut partager. Et puis ça fait boule de neige.

Un décor de fleurs artificielles orne l’extérieur du café-restaurant La Villa Marquise à Paris, conçu par Luc Deschamps. © RFI

Les conceptions ont été préparées à l’avance dans son atelier et ont pris environ une journée pour être mises en place. Grâce au tissu résistant aux intempéries utilisé, il peut durer des mois sans perdre sa couleur.

« Nous sommes responsables de l’environnement », a-t-il souligné, rejetant les plaintes selon lesquelles les fleurs étaient en plastique.

«Nous démontons nos décorations, séparons les fleurs, les lavons, les colorons et les réutilisons dans de nouveaux designs», explique Deschamps.

Il a déclaré que tous les efforts en valaient la peine pour le résultat final : « Ce qui me rend heureux, c’est de voir les gens sourire, de voir les clients apprécier nos décorations. »

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Lancelot Bonnay

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