L’homme de 68 ans, qui a purgé un mandat de 2007 à 2012, a eu des ennuis judiciaires depuis qu’il a quitté ses fonctions.
En mars 2021, il a été condamné à trois ans de prison – dont deux avec sursis et un à son domicile avec un bracelet électronique – pour corruption et vente d’influence via des lignes téléphoniques secrètes découvertes grâce à des écoutes téléphoniques.
Le tribunal a estimé que Sarkozy et son ancien avocat, Thierry Herzog, avaient conclu un « pacte de corruption » avec un juge, Gilbert Azibert, pour obtenir et partager des informations sur les enquêtes judiciaires.
Les enquêteurs ont mis sur écoute deux des lignes téléphoniques officielles de Sarkozy. Ils ont découvert qu’il avait pris un tiers officieux en 2014 sous le nom de « Paul Bismuth », à travers lequel il communiquait avec Herzog.
Le contenu de la conversation téléphonique a conduit au verdict de corruption de 2021.
L’ancien dirigeant a contesté les accusations et a immédiatement fait appel de sa condamnation.
Le premier jour de l’audience d’appel en décembre de l’année dernière, il a déclaré qu’il n’avait « jamais nui à personne ».
Sa conversation avec Herzog a maintenant été jouée au tribunal pour la première fois et sera essentielle pour déterminer la décision de mercredi.
Le parquet a demandé que Sarkozy, Herzog et Azibert soient mis à l’épreuve chacun pour trois ans.
Ils ont également demandé que Sarkozy et Azibert, 76 ans, soient suspendus de leurs fonctions publiques et Herzog, 67 ans, interdit d’exercer le droit, pendant cinq ans chacun.
Deux autres cas
La soi-disant affaire Bismuth n’est qu’une des nombreuses qui ont poursuivi le soi-disant « hyper-président » pendant son mandat.
Sarkozy sera à nouveau jugé en appel à partir de novembre 2023 dans l’affaire dite Bygmalion, qui l’a vu condamné à un an de prison au premier degré.
Les procureurs allèguent que l’équipe de Sarkozy a dépensé près du double de la limite légale pour une somptueuse campagne de réélection en 2012, en utilisant de faux billets d’une société de relations publiques appelée Bygmalion. Il a nié tout acte répréhensible.
Et les procureurs français ont exigé jeudi qu’il fasse l’objet d’un nouveau procès pour son financement présumé par la Libye de sa campagne électorale de 2007.
Les procureurs français chargés des crimes financiers ont déclaré que Sarkozy et 12 autres personnes devraient être jugés pour avoir demandé des millions d’euros de financement au régime du dirigeant libyen Moammar Kadhafi pour son éventuelle campagne victorieuse.
Sarkozy a été accusé de corruption, de financement illégal de campagne et de dissimulation de détournement de fonds publics, mais a toujours nié toutes les accusations.
Les juges d’instruction devraient avoir le dernier mot sur la poursuite ou non du procès.
Malgré ses déboires juridiques, Sarkozy jouit toujours d’une influence et d’une popularité considérables sur la droite politique française et est entendu par le président sortant Emmanuel Macron.
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