Deux corps ont été retrouvés dans les décombres d’un immeuble effondré à Marseille après une explosion massive, ont annoncé lundi les autorités françaises, alors que les secouristes s’efforçaient de localiser au moins six personnes toujours portées disparues.
La découverte des corps est intervenue environ 24 heures après que l’explosion a fait s’effondrer le bâtiment de quatre étages de la ville portuaire méditerranéenne.
Les secouristes ont poursuivi les opérations de sauvetage tard dimanche jusqu’aux premières heures de lundi à l’aide de grues et de lumières, mais le feu persistant sous les décombres a entravé leur travail, ce qui a rendu difficile pour les pompiers de déployer des chiens renifleurs.
« Compte tenu de la difficulté de certaines interventions, la récupération (du corps du site) prendra du temps », ont indiqué les pompiers dans un bref communiqué annonçant la découverte du corps.
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« Les autorités judiciaires procéderont ensuite à l’identification » des victimes, a-t-il ajouté. Plus tôt dimanche, avant la découverte des corps, le procureur local Dominique Laurens a déclaré aux journalistes que huit personnes « n’avaient pas répondu aux appels téléphoniques ».
Cinq personnes d’un immeuble voisin ont été légèrement blessées dans l’explosion et l’effondrement, survenus vers 12H40 dimanche (22H40 GMT samedi).
« Ce soir, la douleur et la tristesse sont immenses », a déclaré le maire de Marseille Benoit Payan dans un communiqué. « Tous les services de la ville, ainsi que l’Etat, sont actuellement pleinement engagés à poursuivre les recherches », a-t-il ajouté.
La cause de l’explosion est encore inconnue, mais les enquêteurs étudient la possibilité d’une fuite de gaz.
Plus de 100 pompiers luttaient contre l’incendie dans le bâtiment effondré, qui aurait un appartement par étage.
De nombreux témoins ont décrit l’explosion à l’AFP. « Je dormais et il y a eu une énorme explosion qui a complètement secoué la pièce. J’ai été choqué quand je me suis réveillé comme si je rêvais », a déclaré Saveria Mosnier, qui habite en bas de la rue près du chantier dans le quartier de La Plaine.
« Nous avons très vite senti un fort gaz qui flottait, nous pouvons encore le sentir ce matin », a-t-il ajouté.
L’adjoint au maire Yannick Ohanessian a déclaré aux journalistes présents sur les lieux que « plusieurs témoins nous ont contactés ce matin pour dire qu’il y avait une odeur suspecte de gaz ».
Deux bâtiments à côté de la propriété détruite ont été gravement endommagés, dont un s’est effondré plus tard sans blesser les sauveteurs.
Près de 200 habitants ont été évacués et 50 ont demandé à être déplacés immédiatement.
Des centres d’aide aux personnes à la recherche de membres de leur famille ou d’êtres chers disparus ont ouvert dans les quartiers voisins.
« Beaucoup de familles du quartier ont peur », a déclaré Arnaud Dupleix, président de l’association des parents d’élèves de l’école primaire voisine de Tivoli, qui s’est mobilisée pour coordonner l’aide aux personnes évacuées.
Le ministre du Logement Olivier Klein doit se rendre à Marseille lundi, après le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dimanche.
En 2018, huit personnes sont mortes à Marseille lorsque deux immeubles vétustes du quartier populaire de Noailles se sont effondrés.
La catastrophe a mis en lumière les normes de logement de la ville, des groupes d’aide affirmant que 40 000 personnes vivaient dans des immeubles de mauvaise qualité.
Mais les autorités ont semblé dimanche exclure des problèmes structurels dans le dernier effondrement.
« Il n’y a pas d’avis de détresse pour cet immeuble, et il ne se trouve pas dans un quartier identifié comme à l’habitat indigne », a précisé Christophe Mirmand, préfet de la région des Bouches-du-Rhône.
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