Action féministe en France le 8 mars 2022. (Photo : Solidaires/SUD)
Pour la première fois dans l’histoire de France, les syndicats ont appelé à une grève générale de deux jours prolongée jusqu’au 8 mars, Journée internationale de la femme travailleuse. La mobilisation générale débutera le mardi 7 mars et devrait entraîner de vastes manifestations dans tout le pays. C’était la première fois depuis mai 1968 que les syndicats lançaient un appel conjoint à une grève générale qui durerait plus de 24 heures.
Alors que les manifestations du 8 mars se sont intensifiées ces dernières années, les mobilisations de cette année devraient être particulièrement fortes. Pour la première fois, les mouvements sociaux dans leur ensemble, et pas seulement le mouvement féministe, appellent à la grève à l’occasion de la Journée internationale de la femme. C’est un élément important dans le renforcement de la lutte pour l’égalité des droits sociaux et une lueur d’espoir pour l’avenir.
Ces dernières semaines, il y a eu une multiplication sans précédent d’initiatives et de réunions pour les grèves du 7-8 mars, ainsi que des réunions pour les relier à d’autres luttes en cours.
Liens entre les travailleuses et les droits à la santé
Cette année, l’action pour la journée internationale de la femme travailleuse en France sera un hommage à tous les travailleurs qui seront les premiers à ressentir l’impact des réformes des retraites de Macron, dont beaucoup sont des femmes, dont les emplois sont invisibles, les carrières écourtées et les salaires inadéquat. .
Le communiqué de presse conjoint des huit confédérations syndicales françaises et des cinq associations étudiantes appelle à agir sur les inégalités que les femmes subissent encore sur le lieu de travail. « Même en 2024, les salaires moyens des femmes seront encore inférieurs de 25% à ceux des hommes », prévient l’association dans son communiqué.
L’écart de revenu entre les femmes et les hommes persiste également après la retraite, selon les syndicats et les associations étudiantes. « Les femmes travaillent deux fois plus jusqu’à 67 ans, l’âge maximum de la retraite, mais elles perçoivent des retraites 40 % inférieures à celles des hommes. De plus, 40 % des femmes sont obligées de prendre leur retraite anticipée, elles ne reçoivent donc qu’une pension partielle », ont-elles déclaré.
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Les syndicats et les mouvements populaires ont appelé le 8 mars à la reconnaissance du lien entre les droits des femmes, des travailleurs et la santé. Dans un communiqué de presse conjoint de la confédération syndicale inclus Solidaires Unitaires Démocratiques (SUD), La Confédération générale du travail (CGT), le Comité national de coordination pour la défense des hôpitaux et des maternités, et des collectifs tels que Printemps de la Psychiatriele mouvement a appelé à l’unité les 7 et 8 mars contre la réforme des retraites.
« Les 7 et 8 mars, unissons-nous pour bloquer les réformes et les politiques de retraite inacceptables qui détruisent nos systèmes de santé et de sécurité sociale », a déclaré l’association dans un communiqué.
Ce La réforme des retraites est intrinsèquement liée au système de santé, la protection sociale ne pouvant être séparé du travail et du travail. Le relèvement de l’âge légal de la retraite entraînera également une explosion des congés maladie, ainsi qu’une augmentation des versements de prestations sociales.
A l’occasion du 8 mars, le collectif national Notre santé en danger et 25 autres organisations, syndicats, associations féministes et partis ont lancé un appel préliminaire à l’action pour la semaine du 7 avril, Journée mondiale de la santé.
« Mobilisons-nous ensemble pour combattre les politiques dangereuses et porter nos revendications l’accès aux soins de santé et au soutien social pour tous, partout au pays, et quelles que soient les conditions financières, géographiques, discrimination culturelle, numérique, sociale, de genre, d’origine ou administrative », a déclaré le collectif dans l’appel.
Une approche pansociétale des droits des femmes
Les revendications des femmes ne peuvent être réduites à de simples questions de salaires et de pensions. Un collectif national de 31 associations féministes et sociales, dont le Mouvement populaire français pour la santé, rappelle à tous ceux qui rejoindront la manifestation que : « Le 8 mars est pas la fête des mères ou la journée de la femme – c’est une journée de lutte internationale pour les droits des femmes.
Cette large perception collective des droits des femmes est soutenue par un certain nombre d’associations locales et 11 partis de gauche, qui reconnaissent tous le rôle important que jouent les femmes dans la société. C’est pourquoi l’action du 8 mars de cette année sera l’occasion d’exiger la fin des inégalités sociales et économiques et des violences qui en découlent. Pour faire simple, elles seront l’occasion de rappeler à tous que, sans les femmes, le monde s’arrête.
À ce stade, il est impossible de prédire combien de temps la vague de grèves en France se poursuivra et si elle sera victorieuse. Pourtant, d’ici le 8 mars, une chose est sûre : l’égalité des hommes et des femmes est un préalable nécessaire à toute victoire sociale, qui ne peut se faire sans l’implication de cette moitié du ciel.
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