date de publication:
17 février 2022 9:42 Heure de Greenwich
Date de mise à jour: 17 février 2022 10:55 Heure de Greenwich
La France, ses partenaires européens et canadiens ont annoncé aujourd’hui, jeudi, le retrait de deux opérations militaires contre les militants Barkhane et Takoba du Mali en raison de la détérioration des relations avec la junte militaire à Bamako.
Un communiqué conjoint indique que « les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies » et les pays ont décidé de « coordonner le retrait » du Mali, soulignant en même temps « leur volonté de poursuivre leurs engagements dans la région » du Sahel, où les militants sont actifs. .
Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi en conférence de presse le retrait de la France et de l’Europe du Mali, ajoutant que le Sahel et le golfe de Guinée étaient « deux priorités dans la stratégie d’expansion » d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique.
Macron a déclaré – après avoir annoncé le retrait des troupes françaises de Barkhane et des troupes de Takoba – que « ce retrait (…) sera effectué de manière ordonnée avec les forces armées du Mali et la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) ». soulignant que « pendant cette période nous maintiendrons la mission. » nous pour soutenir les intérêts de la mission.
Macron a déclaré que la fermeture de la dernière base française au Mali prendrait « 4 à 6 mois », annonçant le retrait des troupes françaises, européennes et canadiennes du pays, géré par le conseil militaire.
« Nous allons donc fermer progressivement, dans une procédure qui prendra 4 à 6 mois, la base au Mali », a déclaré Macron. Pendant ce temps, nous continuerons à maintenir la sécurité » avec la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), qui compte plus de 13 000 casques bleus.
De son côté, l’état-major de l’armée française a annoncé jeudi que quelque 2 500 à 3 000 soldats français resteront déployés dans la région du Sahel après leur retrait du Mali dans environ six mois.
Le porte-parole de l’état-major général, le colonel Pascal Iani, a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris que 4 600 soldats français sont actuellement déployés dans les secteurs du Sahara et du Sahel, dont 2 400 au Mali.
« A la fin (du rappel), leur nombre était compris entre 2 500 et 3 000 », a-t-il ajouté.
Les pays participant aux forces européennes tiendront une visioconférence, demain vendredi, sur l’avenir du groupe des forces spéciales européennes « Takuba », qui a été fondé en 2020 à l’initiative de la France dans le but de partager le fardeau au Sahel, et le Danemark rejoint.
Le Danemark avait annoncé plus tôt dans la journée, jeudi, qu’il commencerait à retirer son bataillon d’environ 100 soldats du Mali en réponse aux demandes répétées faites à Copenhague par le conseil militaire au pouvoir du pays africain.
Le Danemark a dénoncé le « sale jeu politique » de Bamako tandis que son retrait a porté un coup écrasant à la puissance anti-jihadiste européenne dirigée par la France.
« Les généraux putschistes ont publié une déclaration claire dans laquelle ils ont souligné que le Danemark n’est pas le bienvenu au Mali », a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères Yepe Kofod après une réunion au Parlement.
« Nous n’avons pas accepté cela, alors nous avons décidé de ramener nos soldats à la maison », a-t-il ajouté.
« Nous étions là à l’invitation du Mali. Les généraux putschistes, dans un sale jeu politique, ont retiré l’invitation… parce qu’ils ne voulaient pas un retour rapide à la démocratie.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, n’a pas tardé à exprimer son soutien au Danemark.
« Le conseil militaire est illégitime et prend des mesures irresponsables (…) et porte l’entière responsabilité du retrait des troupes danoises et est de plus en plus isolé de ses partenaires internationaux », a déclaré Le Drian lors d’une conférence de presse avec son homologue nigérian, Hasumi Masudu.
Le ministre français a annoncé qu’il y avait « des discussions avec tous nos partenaires, traitant des conséquences de cette double scission, politique et militaire, du conseil militaire ».
Le bataillon danois est arrivé au Mali la semaine dernière pour participer à la force Takuba.
Dans un geste surprise, la junte militaire au pouvoir au Mali, depuis la mise en œuvre d’un coup d’État militaire en 2020, a demandé au Danemark lundi soir de retirer son bataillon, affirmant que sa publication était « sans son consentement ».
Ce nouveau revers des puissances européennes pour lutter contre « l’extrémisme » intervient sur fond de détérioration des relations entre Bamako et Paris, qui dirige Takuba.
Hier mercredi, les forces européennes ont demandé au conseil militaire au Mali de « respecter les bases solides de la coopération diplomatique et opérationnelle ».
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