PARIS (AP) – Le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, a démissionné vendredi pour éviter d’embarrasser davantage les préparatifs de la France pour organiser la Coupe du monde de rugby de cette année.
Un tribunal de Paris a reconnu en décembre Laporte coupable de corruption passive, vente d’influence, prise illégale d’intérêts et détournement d’actifs de l’entreprise.
Laporte est suspendu de ses fonctions à la FFR alors qu’il se bat contre une peine de deux ans avec sursis pour corruption. Mais son candidat à la présidence par intérim, Patrick Buisson, a été rejeté par les clubs de rugby français lors d’un vote jeudi.
Le journal L’Equipe a d’abord rapporté que Laporte se retirait lors d’une réunion du comité exécutif de la FFR avec la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra vendredi matin.
Le ministère des sports a indiqué à l’Associated Press qu’Oudéa-Castéra avait été informé de la démission de Laporte dès son arrivée à la réunion. La FFR n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Oudéa-Castéra a salué la décision de Laporte, qu’il a qualifiée de « nécessaire » après le vote du club.
« Bernard Laporte a tiré une conclusion, ce qui est une bonne chose pour le rugby français, ses valeurs et son avenir », a déclaré Oudéa-Castéra aux médias français.
Il a recommandé que l’ensemble du comité exécutif démissionne pour convoquer de nouvelles élections.
Ses vues ont été soutenues par la Ligue française de rugby (LNR), dont les deux représentants au comité exécutif ont démissionné vendredi pour prendre leurs distances avec l’ancien régime. La LNR a appelé à un remaniement et à de nouvelles élections d’ici six semaines pour « ramener le calme dans le rugby français ».
Laporte a été entraîneur de la France de 1999 à 2007, remportant quatre fois les Six Nations. Puis il a entraîné le club du sud de Toulon de 2011 à 2016, remportant trois Coupes d’Europe.
Il est devenu président de la FFR fin 2016 et coprésident de World Rugby en 2020. Il a démissionné de ses fonctions à World Rugby.
Dans une affaire distincte, il a été arrêté mardi pour interrogatoire par la police dans le cadre d’allégations d’inconduite fiscale qui fait l’objet d’une enquête par le parquet national français pour délits financiers.
Laporte avait déjà été condamné dans une affaire de conflit d’intérêts impliquant Mohed Altrad, propriétaire et président du club de rugby de Montpellier.
En 2017, Laporte a nié les allégations de pressions sur la commission d’appel de la FFR pour réduire les sanctions contre Montpellier. Après une enquête de trois mois, le ministère français des Sports a déclaré que l’intervention de Laporte auprès du président de la commission d’appel avait conduit les membres de la commission à réduire l’amende contre Montpellier de 70 000 euros (76 000 dollars) à 20 000 euros (21 800 dollars) et à interdire le stade d’un match. annulations.
Altrad, milliardaire et ami proche de Laporte, a conclu un partenariat avec la FFR pour devenir le premier sponsor de maillot des Tricolores en 2018. La FFR a déclaré à l’époque que son comité d’éthique avait évalué l’accord de parrainage comme ne créant pas de conflit d’intérêts. Le groupe Altrad est le seul soumissionnaire.
Dans un autre coup porté récemment au prestige de la France, l’ancien directeur général de l’organisateur de la Coupe du monde, Claude Atcher, a été limogé l’année dernière à la suite d’une enquête de l’inspection du travail française sur son comportement au travail.
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