Le risque de coupures de courant est désormais « derrière nous », selon le gestionnaire du réseau électrique français RTE, mais tout n’est pas revenu à la normale car les grèves et les fortes baisses de température pourraient avoir un impact durable sur la production d’électricité.
RTE a publié mercredi son dernier rapport sur l’état de la production d’électricité en France, soulignant que le risque de coupures sévères d’électricité s’est désormais réduit. Cela est principalement dû à l’hiver doux jusqu’à présent et à l’augmentation de la production d’énergie nucléaire après des mois de maintenance dans plusieurs centrales nucléaires.
Ainsi, la capacité nucléaire atteint 70%, en ligne avec les projections à long terme de RTE, a indiqué mercredi le directeur général de RTE, Thomas Veyrenc, lors d’une conférence de presse. Une situation « très satisfaisante », selon lui.
La consommation d’électricité a également nettement baissé depuis novembre. Il a chuté de 8,5 % sur les quatre dernières semaines, par rapport à la même période de la période 2014-2019, principalement en raison des différences de conditions météorologiques. La consommation de gaz a également baissé de 13% depuis l’été, et « un déficit de gaz est désormais très improbable » pour cet hiver, a ajouté Veyrenc.
Cependant, ce n’est pas la fin de tous les soucis, a souligné Veyrenc. La forte baisse de température que la France a connue la semaine dernière, ainsi que la maintenance en cours de la centrale nucléaire et le risque de grève, sont préoccupantes.
Quant à la grève sur la réforme des retraites, qui a débuté jeudi, elle n’impactera pas la consommation d’électricité mais pourrait retarder les calendriers de maintenance, a prévenu RTE.
(Paul Messad | EURACTIV.fr)
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