La France a obtenu l’autorisation de l’UE d’interdire les vols court-courriers

La France a reçu l’autorisation de la Commission européenne d’interdire les vols intérieurs lorsqu’il existe un service de train alternatif de moins de deux heures et demie.

Le gouvernement français a annoncé prévoit d’interdire certains services nationaux à courte distance en 2021 dans le cadre de sa Loi Climat. Cette décision s’est heurtée à l’opposition de l’Union des aéroports français (UAF) et du Conseil international des aéroports européens (ACI Europe), ce qui a conduit à un examen par l’UE.

La Commission européenne a déclaré que ce plan pourrait se concrétiser dans un communiqué vendredi 2 décembre. Alors qu’elle ne s’appliquera dans un premier temps qu’à trois liaisons de l’aéroport de Paris Orly vers Nantes, Lyon et Bordeaux, la mesure devra également être revue après trois ans d’application.

La commission a ajouté que l’interdiction des vols intérieurs ne pouvait être appliquée que s’il y avait plusieurs services ferroviaires opérant sur la route chaque jour.

D’autres liaisons aériennes, comme de Paris Charles de Gaulle à Lyon et Rennes, mais aussi entre Lyon et Marseille, pourraient être interdites à l’avenir si la desserte ferroviaire entre les aéroports s’améliore. Mais les deux autres lignes – de Paris CDG à Bordeaux et Nantes – ne peuvent pas être interdites tant leur temps de trajet dépasse les deux heures et demie.

Le ministre français des Transports, Clément Beaune, a déclaré dans un communiqué : « C’est un grand pas en avant et je suis fier que la France soit pionnière dans ce domaine ».

Air France a cessé de voler sur trois routes interdites en 2020 après a reçu le soutien du gouvernement français lors d’une pandémie.

« Interdire ces itinéraires car cela ne conduira pas à de réelles réductions des émissions », a déclaré la commission. « Cependant, des avantages environnementaux incalculables pourraient en résulter, car les compagnies aériennes potentiellement intéressées par l’exploitation de ces liaisons seraient empêchées de le faire. »

Le gouvernement français avait initialement prévu d’exempter de l’interdiction les vols intérieurs « transportant la majorité des passagers ultérieurs ».

Mais la Commission européenne a décidé que cette politique créait « un risque de possible discrimination et distorsion de concurrence entre compagnies aériennes », et le gouvernement français a par la suite retiré cette partie de la proposition.

La France est le premier membre de l’UE à tenter une telle interdiction des vols intérieurs court-courriers pour des raisons environnementales.

Lancelot Bonnay

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