Des groupes sportifs et éducatifs français ont exprimé leur colère face à la fermeture d’une trentaine de piscines, après que leur exploitant a déclaré qu’une flambée des coûts de chauffage les rendait plus viables.
« Cette fermeture a un impact direct sur tous les enfants et adultes qui ne pourront pas apprendre à nager », a indiqué la Fédération française de natation dans un communiqué, exigeant la réouverture « immédiate » des piscines.
Vert Marine, qui exploite des piscines et des patinoires dans toute la France, a déclaré que sa facture énergétique annuelle était passée de 15 millions d’euros à 100 millions d’euros – un chiffre qui, selon elle, équivalait à « l’ensemble du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise ».
L’entreprise a déclaré qu’il appartenait « aux autorités locales et aux gouvernements de prendre les décisions nécessaires et sans précédent pour revenir à des coûts énergétiques supportables ».
Mais les collectivités locales elles-mêmes peinent à faire face à des factures qui explosent, qui doublent à certains endroits, selon France Urbaine, une fédération de grandes villes.
Le syndicat de l’éducation physique SNEP a averti que la fermeture des piscines pendant la crise du coronavirus signifiait qu’il y avait déjà « une génération de 800 000 élèves incapables d’apprendre à nager en 2020 et 2021 ».
Le ministère des Sports promeut également fortement la natation comme moyen de prévenir les noyades accidentelles.
« Équilibrer les comptes d’une entreprise privée qui gère plusieurs piscines ne devrait pas être prioritaire dans l’intérêt public », a déclaré le SNEP, soulignant les « avantages éducatifs, sanitaires, récréatifs et de sécurité » de la natation.
De nombreuses piscines et patinoires françaises sont anciennes et énergivores, et seront étudiées plus en détail par un groupe de travail gouvernemental sur les économies d’énergie.
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