PARIS – Les procureurs français ont ouvert une enquête sur le milliardaire tchèque et ancien Premier ministre Andrej Babi, soupçonné de blanchiment d’argent en lien avec l’achat d’une villa dans le sud de la France.
Le Parquet national du Trésor (PNF), chargé de rechercher les crimes économiques et financiers graves, a lancé la procédure en février 2022, selon Le Mondeaprès que l’homme d’affaires a été mentionné dans le journal Pandora – une fuite massive de documents révélant comment les riches et les puissants utilisaient des sociétés offshore pour cacher leur richesse.
Selon le document, l’ancien dirigeant tchèque a omis de divulguer une série de sociétés écrans utilisées pour acheter des propriétés françaises d’une valeur de plusieurs millions d’euros.
Babi a nié qu’il avait eu tort ou qu’il était illégal et a déclaré que les révélations visaient sa campagne de réélection, qui a ensuite échoué.
Les enquêteurs français se concentrent maintenant sur la façon dont Babi a acquis la propriété de 14 millions d’euros dans le paradis du milliardaire Mougins, qui a été achetée par l’intermédiaire d’une société basée à Monaco détenue par une entité offshore aux États-Unis.
L’ensemble de l’arrangement aurait été caché aux autorités françaises et pourrait constituer un stratagème de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, a rapporté Le Monde.
Karel Hanzelka, porte-parole du groupe Pig, Agrofert, a déclaré que « toutes nos transactions sont effectuées de manière légale et nous payons toutes les taxes nécessaires ».
Babi, cinquième homme le plus riche de République tchèque, est également accusé d’avoir profité d’un fonds européen de 2 millions d’euros destiné aux petites et moyennes entreprises du pays. Le milliardaire comparaîtra devant le tribunal le 12 septembre pour l’affaire.
« Un fauteur de troubles incurable. Praticien de la télévision. Évangéliste de Twitter subtilement charmant. Entrepreneur de toujours. »