Pauline Curnier Jardin: Pour la peau de Jessica Rabbit / Diana Policarpo: Les filets d’hyphes – Annonce

Pauline Curnier Jardin : Pour la peau de Jessica Rabbit
Pauline Curnier Jardin (née en 1980 à Marseille) est une artiste plasticienne, cinéaste et performeuse qui puise dans de nombreuses références, de la mythologie gréco-romaine au folklore, des pratiques religieuses aux rituels païens. Ses films et installations, qu’il imagine souvent comme des scènes de théâtre, reflètent des espaces populaires de jeu ou de divertissement, comme le cirque, le cabaret, le carnaval ou les fêtes foraines, un monde où toutes les identités, tous les travestissements et inversions sont permis. Dans une sorte d’ethnologie sauvage et organique, Pauline Curnier Jardin documente divers rituels : processions, pèlerinages, fêtes votives…

Son vocabulaire provient d’extravagances telles que des films d’horreur ou des films Z, tout en étant rempli de personnages décalés et non catégorisés, ou de personnages marginalisés errant dans les banlieues et les normes sociales et de genre.

Les personnages historiques ou mythologiques au centre de certains films (Sainte Agathe, Bernadette Soubirous) sont revisités, devenant des figures défiant les idées reçues et les stéréotypes, tout en exposant le public à des états limites qui font dérailler notre compréhension des normes et du bon goût.

L’exposition au Crac est l’occasion d’une plongée dans l’univers plastique et cinématographique de Pauline Curnier Jardin. Il s’agit de la plus grande exposition d’artistes à ce jour en France. Plusieurs installations ont été réalisées spécifiquement pour la salle du Crac Occitanie, permettant de retrouver films, tableaux et images à l’intérieur d’un amphithéâtre romain reconstitué, à l’intérieur d’un placenta géant, dans un diorama archéologique, ou passant entre les jambes d’une femme géante.

L’ensemble de l’exposition a été conçu en étroite collaboration avec la scénographe, costumière et danseuse Rachel Garcia.

Commissaire : Marie Cozette

Diane Policarpo : Les filets d’hyphes

Les filets d’hyphes (Nets of Hyphae) tisse plusieurs histoires et représentations liées à l’utilisation, à la fin de la médecine moderne, des plantes, champignons et bactéries par les femmes et les minorités, comme formes alternatives de savoir et de technologie qui donnent accès à son propre corps. Avec une collection de vidéos, d’extraits sonores et de sérigraphies sur tissu, Diana Policarpo explore l’histoire de Claviceps purpurea, également connu sous le nom d’ergot de seigle, un champignon qui parasite l’herbe et qui est à l’origine de la maladie de St. Fire. Antoine. au moyen Âge. L’ingestion de ce champignon, présent dans le seigle utilisé pour faire du pain, provoque des brûlures et des hallucinations.

L’ergot de seigle est traditionnellement utilisé à petites doses par les femmes pour faciliter le travail ou l’avortement, ou pour traiter l’hémorragie du post-partum. Ce savoir curatif pratiqué par les guérisseurs et les sages-femmes a été largement effacé par le récit hégémonique généré par la science moderne, ouvrant la voie à la médecine sage-femme comme outil patriarcal de contrôle du corps et de reproduction. La découverte du LSD par Albert Hoffmann dans les années 1930 et la synthèse de l’ergot en laboratoire ont finalement rendu invisible une épistémologie complètement différente, l’histoire orale non seulement des transformations et des processus alchimiques de ces parasites, mais aussi des relations interspécifiques que les militantes féministes ont tentées. pour redécouvrir et faire revivre des ateliers artisanaux dédiés au DIY gender hacking et à la gynécologie.

L’exposition a été organisée en partenariat avec Anozero’21-22—Biennale d’art contemporain de Coimbra (Portugal). Les installations de Diana Policarpo ont déjà été présentées au Kunsthal Trondheim et à la Galeria Municipal do Porto, qui les a coproduites (commissaire Steffi Hessler). L’exposition est également soutenue par la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France

Commissaires : Elfi Turpin et Filipa Oliveira

Jacques Fontaine

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