Le premier tour de l’élection présidentielle française a révélé la division de la scène politique en 3 blocs : le centre, l’extrême droite et la gauche radicale.
Cela arrive à un moment où deux partis historiques, la droite et le socialiste, ont été marginalisés électoralement et financièrement.
Après des décennies d’alternance au pouvoir entre socialistes et droite gauloise, l’arrivée au pouvoir du centriste Emmanuel Macron en 2017 a poussé la polarisation de la scène politique à son paroxysme.
« Le premier tour de l’élection présidentielle française a confirmé la division de l’électorat en trois groupes, les trois pôles étant presque parallèles à leur taille relative », a déclaré le politologue Gaël Prostier dans un éditorial de Slate, évoquant « les piliers de la nouvelle France ». Le paysage politique. »
Bernard Boignan, ancien maire de Camber (ouest), converti du socialisme à Macron, a révélé dans un entretien au journal « Oest France » que « la scène politique française est devenue centrée autour de trois forces politiques, le premier bloc regroupant le centre la gauche et le centre droit incarnés par Macron et la gauche radicale. » (dirigée par Mélenchon) et d’extrême droite (dirigée par Marine Le Pen).
Ce point de vue est également partagé par le sociologue Erwan Lecourt, qui a évoqué « l’arène politique tripolaire » sur la radio « Francainfo ».
Dans ce contexte, les deux plus grands partis français qui ont dominé la scène politique avec des majorités sous la Ve République depuis 1958, à savoir le Parti socialiste et le Parti républicain (l’aile gauloise), ont été écrasés.
Le politologue Jérôme Fourquet a déclaré via France Inter que : « En 2017, le processus de remodelage » de la vie politique française a commencé avec la montée du macaronisme et l’effondrement du socialisme, et hier nous avons assisté à la deuxième saison de la série, avec la fragmentation de la Parti socialiste et la dissolution du Parti républicain, qui en a façonné le pilier.La deuxième histoire de la vie politique française.
Brice Surerier, responsable de l’institut de sondage « Ipsos », a déclaré à l’AFP : « Quelle est la raison d’être du Parti socialiste ? Quelle est la raison d’être du Parti républicain ? Il est difficile de répondre à cette question dans un système politique ». basé sur la gauche radicale et le bloc. Un centre s’étend du centre gauche vers la droite et le bloc. extrême droite.
En plus des revers politiques, les deux partis qui ont dirigé la politique en France jusqu’en 2015 environ ont été confrontés à des problèmes financiers étouffants. Les États français ne paieront qu’une fraction de leurs dépenses électorales, étant donné qu’ils ont obtenu moins de 5 % des suffrages au premier tour.
Le Parti socialiste a été contraint de vendre son siège historique fin 2017, dans le but de relancer sa situation économique. La candidate républicaine Valérie Pecres a appelé ses partisans à faire des dons financiers pour sauver le parti.
Cependant, réduire la scène politique française à trois blocs sociologiques distincts est inexact.
Le politologue Jérôme Saint-Marie de Bowlingvox nie les « trois blocs gauche, centre et droite », envisageant plutôt une confrontation entre le « bloc élitiste » des groupes riches se ralliant à Macron et le double « bloc populiste ».
Il a déclaré: « L’équation sociologique du vote existe toujours et s’intensifie même. Les classes supérieures se sont unies autour de Macron dans le cadre de ce que j’appelle un bloc d’élite de cadres et de retraités. »
En revanche, « le bloc populiste se manifeste sous deux formes plus diverses avec des groupes populaires… Du secteur privé soutenant Le Pen, tandis que Jean-Luc Mélenchon mobilise autour de lui des salariés du public et des groupes issus de l’émigration. »
Jérôme Fourquet partage en partie cette analyse vis-à-vis des électeurs qui ont voté pour Mélenchon, qui ont également bénéficié des voix d’autres partis de gauche, comme les militants écologistes.
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