Des premiers résultats positifs pourraient conduire à un remboursement à 100 % des frais de tests pour les patients éligibles à l’avenir, ont déclaré les autorités sanitaires.
Un nouveau test salivaire « prometteur » pour l’endométriose pourrait offrir un nouvel espoir aux personnes suspectées d’endométriose en France, après que la Haute Autorité de santé (HAS) a déclaré qu’elle pourrait rembourser à 100 % l’appareil.
L’endométriose est une maladie douloureuse et souvent débilitante dans laquelle le tissu endométrial – généralement présent uniquement dans l’utérus – se trouve à l’extérieur de l’utérus – comme dans les ovaires, les trompes de Fallope et même la vessie. Cela provoque des douleurs dans le bassin et partout ailleurs.
On estime que cette maladie touche environ une femme sur 10 (il y a environ deux millions de cas confirmés en France) et peut entraîner des problèmes de fertilité, de menstruation, de santé sexuelle et de digestion, ainsi qu’une fatigue importante. L’impact peut être tel qu’il interfère avec la capacité du patient à mener une vie normale.
Malgré cela, le diagnostic prend en moyenne sept ans. Le nouveau test – appelé Endotest – vise à améliorer ce chiffre.
La HAS a indiqué le 8 janvier qu’elle envisageait d’ouvrir le test aux femmes éligibles (celles présentant des symptômes), mais qu’elle attendait toujours les résultats d’études complémentaires « visant à évaluer son utilité clinique dans la pratique quotidienne ».
« 95 % de fiabilité »
Développé par le laboratoire de biotechnologie Lyon Ziwig, le test a « montré d’excellentes performances diagnostiques » lors des premières évaluations, avec une fiabilité de 95 %. Les résultats seront rendus dans quelques jours.
Yahya El Mir, fondateur et président de Ziwig, notifié Informations en français Que ces tests permettent aux médecins « de se rapprocher le plus possible de la fonction biologique des cellules et de fournir des informations qui ne peuvent être obtenues par l’imagerie ou la chirurgie, permettant ainsi un diagnostic biologique fiable ».
Ce système examine la salive pour détecter les biomarqueurs de la maladie. Son utilisation vise à éviter le recours à la coelioscopie (insertion d’une petite caméra à travers la paroi abdominale pour examiner les tissus sous-jacents), qui est invasive et comporte ses propres risques.
Remboursement des frais de garantie maladie
S’il est introduit, le nouveau test serait remboursable à 100 % par les compagnies d’assurance, dans le cadre d’un nouveau package « innovation ».
Les femmes de plus de 18 ans fortement suspectées d’endométriose – et dont les résultats de l’examen médical et clinique ne sont pas concluants – peuvent passer le test gratuitement. Comparez cela aux coûts privés dans d’autres pays, dont la Suisse, où le prix est actuellement de 800 €.
Toutefois, le remboursement intégral dépendra de la participation à d’autres études, ce qui aidera les autorités à évaluer si le test doit être remboursé de manière permanente.
La HAS considère que cette reconnaissance minutieuse et cette évaluation de suivi sont nécessaires avant d’autoriser un remboursement à 100 % pour tous.
La France a officiellement reconnu l’endométriose comme une « affection longue durée (ALD) » officielle en 2022 après que le Parlement a voté pour que le traitement soit couvert à 100 % par l’assurance maladie.
À peine deux jours plus tard, le président Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une stratégie nationale de lutte contre la maladie, prévoyant davantage de financements pour la recherche, la sensibilisation et l’augmentation des taux de diagnostic et de plans de traitement.
Elle a déclaré : « Il ne s’agit pas seulement d’une ‘question de femmes’. C’est un problème de société.»
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