Les groupes rebelles nigériens ont annoncé jeudi qu’ils mettraient fin à un accord de coopération militaire avec la France, qui a porté un coup dur aux efforts français de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Le représentant de la junte, Amadou Abdramane, a lu jeudi soir à la télévision nationale la décision d’annuler cinq accords militaires avec la France entre 1977 et 2020, Reuters signalé.
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré vendredi que le retrait de l’accord militaire par la junte n’affecterait pas les accords militaires existants car la junte n’a pas reconnu l’existence d’un coup d’État.
« La France rappelle que le cadre juridique de sa coopération de défense avec le Niger repose sur des accords conclus avec les autorités légitimes du Niger. C’est la seule chose qui est reconnue par la France, comme le reste de la communauté internationale », a indiqué le ministère dans un communiqué.
La France dispose d’environ 1 500 soldats au Niger dans le cadre d’un accord bilatéral entre les deux pays pour lutter contre le terrorisme islamique dans la région du Sahel. Les États-Unis disposent également d’environ 1 100 soldats dans le pays et ont dépensé 500 millions de dollars pour former et armer les forces armées nigériennes depuis 2012.
Cette annonce intervient une semaine après qu’un coup d’État militaire ait renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, actuellement en détention.
Le coup d’État et le retrait ultérieur du pacte militaire ont créé un revers important pour les pays occidentaux et en particulier pour la France et les États-Unis, car les deux pays considèrent le Niger comme un pays stratégique et un allié fiable dans la lutte contre le terrorisme.
Depuis le coup d’État, les tensions entre la junte et le gouvernement français n’ont cessé de croître.
La semaine dernière, des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France à Niamey, la capitale du Niger, et plusieurs autres signalé ont scandé « Vive Poutine » et « A bas la France ». En début de semaine, les putschistes accusé Les Français planifient une attaque pour tenter de libérer Bazoum. Ils ont également accusé la France de planifier une intervention militaire dans le pays, une allégation rejeté par la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Jeudi, les médias français diffusent RFI et France24 suspendu dans un pays.
La semaine dernière, la France et l’UE ont arrêté leur soutien financier au Niger.
La France évacue actuellement des personnes de son pays. Jeudi, 577 ressortissants français avaient été évacués via des avions militaires français ainsi que 50 autres nationalités, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
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