Mais M. Wauquiez a prévenu qu’on assistait à un « affaiblissement » de l’État français suite à la démission de Gérard Collomb.
M. Collomb, 71 ans, a insisté mardi sur le fait qu’il souhaitait démissionner même si le président avait rejeté sa démission moins de 24 heures plus tôt. Il est le troisième ministre à démissionner en moins de deux mois.
M. Wauquiez, évoquant les nombreux scandales qui ont terni le gouvernement centriste de M. Macron ces derniers mois, a déclaré : « Ce à quoi nous assistons actuellement, c’est un affaiblissement progressif de la présidence : les cas Benalla, Nicolas Hulot, Gérard Collomb.
« Le Président et son équipe doivent s’unir pour retrouver leur dignité et leur sens des responsabilités.
«J’ai une suggestion pour [the Macron administration]: arrêtez de penser à vos propres problèmes et commencez à mieux prendre soin des Français.
Le chef du parti Les Républicains a ajouté que « en attendant », les problèmes sociaux et économiques du pays « restent ».
M. Collomb a annoncé il y a deux semaines son intention de démissionner pour pouvoir se présenter à la mairie de la ville de Lyon au printemps 2020, mais a initialement annoncé qu’il se retirerait après les élections européennes de mai 2019 pour provoquer la moindre perturbation dans son ministère.
Mais cette annonce a suscité des critiques de la part des dirigeants de l’opposition de droite et de gauche, qui ont déclaré que le ministre de l’Intérieur devrait se concentrer sur son travail plutôt que de se préparer à faire campagne pour un autre poste.
M. Collomb a fini par céder à la pression et a déclaré au quotidien conservateur Le Figaro : « Compte tenu des rumeurs et de la pression, je ne veux pas que le fait que je sois candidat quelque part demain influence la marche à suivre pour le ministère de l’Intérieur ».
Le président conservateur du Sénat, Gérard Larcher, s’est fait l’écho des préoccupations de M. Wauquiez, estimant mercredi que le départ anticipé de M. Collomb constituait une « crise politique au sens moral ».
La démission du ministre de l’Intérieur « a fait naître des doutes sur l’autorité du chef de l’Etat. Il existe désormais de réels doutes sur son style de gouvernement autoritaire », a déclaré Larcher à la radio France Info.
M. Macron a nié avec véhémence les affirmations selon lesquelles son gouvernement serait impliqué dans une crise politique.
« Il n’y a absolument aucune crise », a déclaré Macron mercredi lors d’un conseil des ministres, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
La France est un « pays qui fonctionne » et son gouvernement est déterminé à faire avancer les choses, a ajouté le dirigeant de 40 ans.
Le Premier ministre conservateur de Macron, Edouard Philippe, a pris temporairement le contrôle du ministère de l’Intérieur jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé.
Rechercher un remplaçant pour M. Collomb – l’un des postes les plus puissants du gouvernement – a été créé lorsque M. Macron est aux prises avec des taux d’approbation record et une croissance inférieure aux prévisions.
« Écrivain extrême. Passionné d’Internet. Passionné de télévision indépendant. Fan de nourriture diabolique. Introverti. Penseur hardcore. Future idole des adolescents. Expert en bacon. »