L’Assemblée nationale française divisée a voté en faveur du maintien du président du Parlement centriste alors que les troubles politiques se poursuivent

PARIS (AP) — L’Assemblée nationale française divisée a retenu jeudi un membre du parti centriste du président Emmanuel Macron comme président après élections anticipées chaotiques ce qui donne lieu à un organe législatif qui ne dispose pas de la majorité des voix.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, 53 ans, est présidente de l’Assemblée nationale depuis 2022 et elle a conservé son poste jeudi après trois tours de scrutin à la chambre basse du Parlement.

Il a reçu le soutien des alliés centristes de Macron et de certains législateurs conservateurs qui tentent d’empêcher son rival de gauche d’accéder au pouvoir. Braun-Pivet a obtenu 220 voix, tandis que le député communiste André Chassaigne a obtenu 207 voix.

Les élections législatives du début du mois ont abouti à une scission entre trois principaux blocs politiques : la coalition de gauche du Nouveau Front populaire, les alliés centristes de Macron et le parti d’extrême droite du Rassemblement national. Aucun d’eux n’a obtenu la majorité absolue.

« Nous devons nous entendre, travailler ensemble. Nous devons être capables de trouver un compromis », a déclaré Braun-Pivet aux législateurs dans un discours après avoir été élu président du Parlement. « Vous me trouverez toujours à vos côtés pour le faire, pour dialoguer avec vous, pour innover avec vous, pour découvrir de nouvelles voies à suivre pour l’Assemblée nationale.

La séance d’ouverture de la chambre basse du Parlement a eu lieu jeudi, deux jours après celle de Macron. accepter la démission Le Premier ministre Gabriel Attal et d’autres ministres leur ont cependant demandé de gérer les affaires de manière intérimaire jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé, alors que la France se prépare à accueillir Jeux Olympiques de Paris à la fin du mois.

Le chef du Nouveau Front Populaire encore jeudi soir a exhorté Macron à se tourner vers eux pour former un nouveau gouvernement, en insistant sur le fait qu’ils remportent le plus de sièges à l’Assemblée nationale.

Mais les membres de la coalition, qui comprend le parti de gauche La France Insoumise, le parti socialiste, le parti des Verts et le parti communiste, sont toujours en désaccord sur le choix du candidat au poste de Premier ministre.

Chassaigne, candidat commun du Nouveau Front populaire, a critiqué la présidence accordée au centriste Macron, la qualifiant de vote « volé par une alliance contre nature ».

« Cela nous donne plus de force », a-t-il ajouté.

Chassaigne a reproché aux membres conservateurs du parti républicain d’avoir participé à des « tactiques qui n’aboutissent à aucun changement » et a qualifié ces actions de « nauséabondes ».

S’exprimant depuis Woodstock, en Angleterre, où il a participé sommet des dirigeants européensMacron a refusé de commenter la situation politique de la France et a refusé de dire quand il avait l’intention de nommer un nouveau Premier ministre.

« Je ne vais pas répondre à cette question », a-t-il déclaré.

Les politiciens des trois principaux blocs et des petits partis se sont lancés dans une bataille pour le poste de président du Parlement, chaque camp cherchant à faire une démonstration de force dans l’espoir d’influencer la décision de Macron.

Des syndicats et des militants de gauche ont organisé jeudi des manifestations à travers le pays pour « faire pression » sur Macron afin qu’il choisisse un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire.

Il n’y a pas de délai précis pour que le président nomme un nouveau Premier ministre.

Charlotte Baudin

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