Le Parlement français est inondé de drogues et d’alcool alors que les politiciens luttent pour faire face à la vie publique, a déclaré un député.
Caroline Janvier, députée du parti Renaissance du président français Emmanuel Macron, a déclaré que les pressions de la vie politique avaient conduit à une augmentation de la consommation de drogues et d’alcool chez certains de ses collègues.
« Il y a des soirées où l’on distribue de la drogue, tout comme les dîners de fin de sessions parlementaires où l’on consomme de l’alcool à outrance », a déclaré Janvier dans un entretien à Paris Match.
« La politique engendre des comportements déviants. »
L’interview de Janvier intervient après qu’un sénateur ait été arrêté le mois dernier, soupçonné d’avoir dopé la boisson d’un collègue dans le but de l’agresser sexuellement.
Joël Guerriau, 66 ans, a été arrêté pour avoir « donné à quelqu’un à son insu une substance qui peut réduire suffisamment leur jugement ou leur maîtrise de soi pour commettre un viol ou une agression sexuelle. Il a nié les accusations.
Sandrine Josso, 48 ans, députée centriste du parti Modem, qui a porté l’accusation, a déclaré qu’elle s’était sentie mal après avoir reçu une coupe de champagne chez elle. Des traces de drogue ecstasy ont été trouvées dans son organisme.
Dans son entretien avec Paris Match, Janvier a déclaré que son intention n’était pas d’embarrasser ses collègues, mais de mettre en lumière le problème des excès de certains membres de la classe politique qui consomment des drogues et de l’alcool pour s’orienter dans la vie politique.
« Je l’attribue aux séances du soir, qui n’ont aucun sens, au rythme de la vie, à la pression de l’agenda, aux médias où il n’y a pas de place pour l’erreur », a-t-il déclaré. « Soit vous avez un bon style de vie, soit vous faites quelque chose pour continuer. »
Plus tôt cette année, le bureau de l’Assemblée nationale a produit un rapport sur la culture de la consommation d’alcool parmi les législateurs, notant que les débats au Parlement étaient devenus de plus en plus bruyants et alimentés par la consommation d’alcool, se transformant souvent en un barrage d’insultes et d’explosions de colère.
Les députés peuvent acheter de l’alcool au bar situé au rez-de-chaussée du Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale. Le bar de type brasserie sert exclusivement les députés et reste ouvert pendant les séances.
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