Saboter la statue de l’émir Abdelkader Al-Jazaery avant son inauguration en France

Un tableau commémorant le héros national algérien, l’émir Abdelkader Al-Jazaery, est vandalisé avant d’être dévoilé samedi en France. Selon l’Agence France-Presse, le bas de la statue a été fortement endommagé. Elle est exposée dans la ville d’Amboise (centre) ; Où l’émir Abdelkader a été arrêté avec une partie de sa famille de 1848 à 1852. La date de l’inauguration de la statue, dans laquelle Tiare Bottar, maire d’Amboise, a exprimé son « indignation » face à la destruction de la statue, n’a pas été modifiée.

« J’ai honte de traiter une œuvre d’art et un artiste de cette manière », a déclaré Bottar à l’agence. Le deuxième sentiment, bien sûr, est la colère. C’est un jour de consensus menant à l’unification, et un tel comportement est indescriptible. » Wassila Soum, 37 ans, un Français d’origine algérienne, s’est dit « très triste ».

Il a ajouté: « Cela a été fait à la machine, et ce sabotage n’a pas d’enfants en remorque. C’est honteux et en même temps pas surprenant avec le discours de haine et l’atmosphère chargée en ce moment », et il estime cette statue « qu’elle est un symbole de rapprochement entre les peuples et la civilisation ».

De son côté, l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a appelé à « plus de dialogue et de compréhension ».

L’historien Benjamin Stora a proposé cette statue à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie dans son rapport « Purifier la mémoire du colonialisme et de la guerre d’Algérie » remis au président français Emmanuel Macron en janvier 2021.

Le prince Abdelkader bin Mohieldin (1808-1883) est une figure de l’histoire de l’Algérie. L’homme, surnommé « le meilleur ennemi de la France », a joué un rôle majeur dans la résistance à la présence coloniale française en Algérie. Il est considéré comme l’un des fondateurs de l’Algérie moderne.

Après sa reddition, il est emprisonné à Toulon (sud-est de la France), Pau (sud-ouest) puis au château d’Amboise de 1848 jusqu’à sa libération en 1852. Il vit en exil à Damas ; En 1860, il se fait un nom dans la défense des chrétiens syriens persécutés. Cette attitude fait de lui un symbole de tolérance. En France, il sera décoré de la Légion d’honneur.

Fernand Lefèvre

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