«L’islam français est à la croisée des chemins» .. le chef de la plus haute instance des musulmans appelle à sa dissolution et à la création d’une autre en concertation avec les autorités | nouvelles politiques

Le président du Conseil français du culte musulman, Mohamed Moussaoui, a déclaré que cette instance ne pouvait « plus survivre » et a appelé à la formation d’une nouvelle en concertation avec le « Forum islamique en France » annoncé vendredi par le gouvernement parisien. .

Moussaoui a expliqué que le conseil dans sa forme actuelle est « obsolète », faisant référence aux divisions qui s’y sont produites après que le syndicat a refusé de signer une « charte de principes » rédigée par l’exécutif en France, qu’il juge contraire Islam. enseignements.

Le gouvernement a lancé un « Forum islamique en France » prévu dans les prochaines semaines, et vise à représenter l’islam sur la base d’une administration locale nommée par les autorités françaises, et non sous la tutelle d’une fédération de mosquées. des trois pays qui composent le conseil (Algérie, Maroc et Turquie).

Les syndicats au sein du Conseil se sont opposés à l’interdiction par la charte de ce qu’elle appelle « l’ingérence des États étrangers dans les affaires musulmanes françaises », en plus de leurs objections à ce que demandent les autorités françaises, qui est une affirmation de « la compatibilité de l’islam avec la République française et l’égalité des sexes. »

« carrefour »

Et Muhammad Moussavi estime qu' »il est possible de mettre en place une nouvelle organisation de la religion islamique en coordination avec les pouvoirs publics, légitimée par les acteurs de terrain ».

Il a déclaré que le nouvel organe « devrait être le résultat de consultations entre le forum et les structures administratives religieuses islamiques existantes ».

Il a ajouté : « Le conseil peut être dissous après la formation d’un nouvel organe, conformément à la loi ».

Moussavi, dont le mandat s’achève le 19 janvier, a appelé toutes les composantes du Conseil suprême de la religion islamique à s’associer à cette démarche et « à travailler dans ce sens lors de l’assemblée générale extraordinaire qui pourrait se tenir prochainement ».

Il a poursuivi : « Toutes les sectes de notre pays doivent s’adapter en ce moment historique, que l’islam français est à la croisée des chemins ».

Il a ajouté que « tourner la page sur la forme actuelle de l’instance représentative de l’islam et trouver une nouvelle instance compatible avec la société française, est la première réponse aux nombreux défis auxquels l’islam est confronté en France ».

division interne

En novembre dernier, des associations musulmanes françaises, dont la Grande Mosquée de Paris et l’Union musulmane française, ont annoncé la création d’un Conseil national des imams dans le pays.

La Fédération a tenu sa première conférence devant plusieurs visages représentant la religion islamique en France, jetant les bases de la formation d’un Conseil national des imams, qui sera chargé de réglementer la question du recrutement des imams, notamment d’Arabie et du Maghreb. pays et les réhabiliter.

Le président français Emmanuel Macron a l’intention de former un conseil national qui sera chargé de faire l’éloge des imams musulmans et de les en retirer « si nécessaire », dans l’escalade en cours contre l’islam en France.

Trois organes du Conseil français du culte musulman ont révoqué leur décision de rejeter la « Charte des principes islamiques en France » après que le gouvernement a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un « compromis idéal ».

Et le « Comité de coordination des musulmans turcs de France », « Union islamique Melli Gorush » et le mouvement « Foi et pratique » ont décidé de signer la charte, qu’ils ont rejetée en janvier 2021.

Dans une déclaration commune, les agences ont appelé « tous les frères de l’instance membre du conseil à se rassembler » en réponse à la déclaration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le 13 décembre, dans laquelle il a déclaré que « le conseil est mort », une expression de l’énormité de la division à cause de la charte.

En janvier dernier, les dirigeants du Conseil français du culte musulman annonçaient qu’un accord avait été trouvé sur la charte, tandis que les trois instances critiquaient l’absence de concertation sur la charte, estimant que la charte contenait des clauses qui « fragiliseraient les liens de confiance entre Les musulmans français et la nation.

Il a ajouté : « Certaines des phrases contenues dans la charte portent atteinte à l’honneur des musulmans et ont un caractère accusateur et marginal ».

Malgré son refus de signer la charte, trois corps restent au conseil, tandis que 4 autres, dont la « Mosquée de Paris », décident de former une nouvelle coordination.

Clause de variation

Le président français Emmanuel Macron a exigé – dans le cadre d’une campagne qu’il a menée pour lutter contre ce qu’il appelle les tendances « isolationnistes » du pays – la mise en œuvre de ces principes, qui ont été signés par les 5 organes du Conseil français du culte musulman. après un conflit interne qui a duré plusieurs semaines.

Macron a salué l’adoption de la « Charte » par le Conseil français du culte musulman et a considéré cette décision comme un « engagement clair et approprié envers la République ».

Les instances ont exprimé leur rejet des principes établissant « le principe d’égalité entre les hommes et les femmes, la conformité de la charia islamique aux principes républicains, le refus d’utiliser l’islam à des fins politiques et la nécessité d’une intervention non étrangère. état dans les affaires publiques ».

Fernand Lefèvre

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