L’été de la Passion sur Arte Les Rolling Stones, sympathie pour les fossiles

Depuis trente ans, le rassemblement mythique n’a cessé de revivre à travers des vies dénichées dans les chroniques et les spectacles clinquants, comme « A Bigger Bang » à voir sur Arte, mêlant tubes extraordinaires et chansons inédites. Le rassemblement le plus marquant de toute l’existence de rock fait l’éloge de la commémoration du 60e avec une visite qui passera, les 19 et 23 juillet, par Lyon et Paris. Pas terrible, sachant que les Rolling Stones devraient être morts depuis Exile On Main St., leur dernière création significative, livrée en 1972 et qui dénotait la perfection de leur précieux mélange de nation, blues, gospel, rhythm’n’blues et du rock’n’roll. Les mêmes personnes qui les avaient reprises réclamaient leur restauration, en 1978, lorsque Some Girls fit son apparition, une série véhiculée par le tube planétaire Miss You et offrant sa part de boogies moroses, de nation lisse et d’âme sans tache. En tout cas, négligeant de proposer des cercles aussi merveilleux que Sticky Fingers ou Beggars Banquet, les Glimmer Twins ont procédé, jusqu’au milieu des années 80, à véhiculer des tubes (Angie, Fool To Cry, Emotional Rescue, Start Me Up), des numéros impressionnants (Winter, Memory Motel, Waiting on a Friend), des rocks épouvantables (Star, It’s Only Rock’n’roll, She’s So Cold) et des reprises significatives.

pénis gonflable
Si les Stones sont décédés, c’était plutôt entre 1983 et 1989 : six ans au cours desquels ils ont cessé de se fréquenter et ont livré des disques inutiles, ensemble mais sans s’adresser l’un à l’autre, puis, à ce moment-là, indépendamment, Mick Jagger a ouvert le bal. en 1985 avec She’s The Boss et Keith Richards dégainant Talk Is Cheap en 1988. Leur rencontre devant public, au bout d’un an, était d’autant plus fantastique que plus personne n’y croyait. Le rassemblement qui n’avait pas eu besoin d’esprit créatif dans cet état d’esprit, avec son pénis gonflable déchargeant des confettis sur la population en général, avait mis des moyens gigantesques dans les écrans vidéo, les impacts pyrotechniques et l’embellissement, abordant une ville tragique à la Blade sprinter. Développé par le métal, les choeurs et les consoles, dont l’étonnant pianiste américain Chuck Leavell, le quintet londonien a joué des extraits de leur plus récent recueil, Steel Wheels, mais a indéniablement renoué avec leur collection avec beauté, des furieux Bitch and Brown Sugar à Mardi rubis. , Paint It, Black, Play With Fire et 2000 Light Years From Home, dont ils n’avaient pas joué depuis très longtemps, à tout hasard que jamais. Depuis, les Rolling Stones sont revenus comme sur des roulettes avec une autre collection ou pas, puisque personne ne s’en soucie, et une autre émission qui mêle les piliers de leur liste, n’a pas réussi à se souvenir des œuvres d’art de leur âge brillant (Nervous Break Down XIX, The Last Time, Get Off of My Cloud…), et des joyaux du blues, sans qu’ils n’existeraient tout simplement pas. Simultanément, ils découvrent et mélangent des spectacles inédits, puisés dans leurs documents, qui enrichissent leur légende : livré en mai, Live at The El Mocambo, tenu en 1977, dans le club renommé de Toronto, est une merveille que chaque fan devrait revendiquer, ainsi comme le percutant Brussels Affair (Live 1973) et Some Girls: Live in Texas ’78, distribués au cours de la dernière décennie. A supposer qu’il nous soit arrivé de déplorer, en grande partie, le rappel meurtrier des beats et la fossilisation de leur collection autour d’une vingtaine de titres similaires, il arrive en réalité au Sisyphe du rhythm’n’blues de nous étourdir.

perle pop
Comment négliger Monkey Man et Can’t You Hear Me Knocking en 2003, à Bercy, suivis quelques jours après les faits par Rip This Joint, Stray Cat Blues et un lamentable That’s How Strong My Love Is d’Otis Redding, sur le phase de la ‘Olympia? Ou d’autre part même le brillant She’s A Rainbow, à la U Arena de Nanterre, qu’ils ont débuté en 2017 ? Négligeant d’être vraiment celui percutant de l’arène de Twickenham, trois ans plus tôt, le spectacle donné en 2006 devant un million et demi de Cariocas sur le front de mer de Copacabana, à Rio de Janeiro, à voir sur le site d’Arte, reviendra entendre Night Time Is the Right Time, signé Roosevelt Sykes pourtant promu par Ray Charles, que les Stones avaient également repris au Stade de France. Payer du décès de Brian Jones, de la reddition de son remplaçant Mick Taylor, supplanté ainsi par Ron Wood, de celui de Bill Wyman, subrogé par Darryl Jones puis, à ce moment-là, l’été précédent, du décès de Charlie Watts, colonne vertébrale du rassemblement actuellement mitigé de Steve Jordan, Mick Jagger et Keith Richards ont fait chanter, à partir de début juin à Madrid, les gens en général sur Out of Time, la perle pop d’Aftermath, qu’ils n’avaient jusqu’à récemment jamais jouée devant un public. Aux dernières nouvelles, ces frères et sœurs combattants, qui auront 80 ans en 2024, n’ont toujours pas déclaré que cette visite serait leur dernière. Aucune réalisation, vraiment !

Fernand Lefèvre

"Résolveur de problèmes typique. Sujet à des crises d'apathie. Mélomane primé. Nerd de l'alcool. Aficionado de zombies."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *