Les procureurs français ont nommé un suspect ukrainien dans l’enquête de la banque centrale libanaise

5 décembre (Reuters) – Les procureurs français ont annoncé lundi avoir placé une Ukrainienne liée au gouverneur de la banque centrale libanaise sous enquête officielle dans le cadre d’une enquête transfrontalière sur des allégations de fraude ayant coûté cher à l’État libanais.

Anna Kosakova, qui a une fille avec le gouverneur de la banque centrale Riad Salameh, selon un acte de naissance consulté par Reuters, est soupçonnée de blanchiment aggravé, a indiqué une porte-parole du bureau parisien du Plaignant national.

Kosakova, qui a été informée des accusations initiales le 14 juin, a dû rendre son passeport et a reçu l’ordre de ne pas quitter la France, a déclaré la porte-parole, confirmant une information du journal en ligne français Mediapart.

Un avocat de Kosakova a déclaré qu’elle et son client réagiraient « immédiatement » à la décision du procureur français.

Salameh, qui n’a pas été nommé suspect par les procureurs français mais dont les biens immobiliers en France ont été saisis dans le cadre de l’enquête, n’a pas répondu aux messages sollicitant des commentaires.

Un avocat français de Salameh, Pierre-Olivier Sur, a déclaré que la décision de juin contre Kosakova « ne change rien ». Il a dit qu’ils attendaient qu’un tribunal français entende leur contestation de la confiscation des biens.

L’enquête française fait partie d’un effort coordonné des procureurs au Liban, ainsi qu’en Suisse, en Allemagne, au Luxembourg et au Lichtenstein pour déterminer si Salameh a utilisé son poste à la banque centrale, connue sous le nom de Banque du Liban (BDL), pour détourner des centaines de personnes. de millions de dollars. dollars de fonds publics.

Les autorités suisses soupçonnent Salameh, avec son frère Raja Salameh, d’avoir illégalement pris plus de 300 millions de dollars à BDL entre 2002 et 2015, blanchissant une partie de l’argent en Suisse, selon des documents judiciaires suisses consultés par Reuters.

Dans une interview accordée à Reuters en novembre de l’année dernière, Riad Salameh a nié tout acte répréhensible, affirmant qu’aucun fonds public libanais ou BDL n’avait été détourné. Une personne proche du roi Salameh a refusé de commenter.

En Allemagne, les procureurs ont déclaré qu’ils enquêtaient sur la possibilité que certains des fonds identifiés par les autorités suisses aient été utilisés pour acquérir des actifs immobiliers, notamment à Munich.

Pendant ce temps, les procureurs français tentent de déterminer si les frères Salameh ont utilisé une partie des fonds pour acquérir des biens immobiliers en France, dont une partie d’un immeuble sur les Champs Elysées, selon une personne proche de l’enquête.

Dans une interview à Reuters, Riad Salameh a déclaré qu’il achetait des actifs immobiliers avec son propre argent, qu’il gagnait lorsqu’il travaillait comme banquier d’affaires. Interrogé par les enquêteurs français l’an dernier sur l’acquisition, Raja Salameh a nié tout acte répréhensible.

Le bâtiment des Champs Elysées a attiré l’attention des procureurs en France ainsi qu’au Liban car, selon les registres de l’entreprise et les contrats de location consultés par Reuters, il abrite un centre d’affaires géré par Kosakova, qui est en partie loué par la banque centrale du Liban.

(Cette histoire a été modifiée pour corriger une faute de frappe au paragraphe 11.)

Rapporté par David Gauthier-Villars; Edité par Angus MacSwan

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Lancelot Bonnay

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