À l’époque, le renseignement national dirigé par James Clapper était chargé de contrôler le financement russe des 10 dernières années par le Congrès américain – une opération en cours.
Même alors, les partis impliqués n’ont pas été divulgués, mais les forces politiques en France, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Autriche, en République tchèque et en Italie se sont retrouvées dans le collimateur des médias, la Ligue de Matteo Salvini ayant nié toute implication à l’époque.
La relation entre la Russie et le mouvement eurosceptique fait l’objet d’études depuis un certain temps : en 2013, l’Eurasian Intelligence Center a publié une liste de partis anti-européens, aux tendances xénophobes et antilibérales, ayant des liens avec Moscou.
Sur la liste figurent l’Ukip lors de la campagne référendaire sur le Brexit, l’AfD et le Parti national démocrate (Allemagne), le Jobbik (Hongrie), l’Aube dorée (Grèce) et le Rassemblement national (France) Marine Le Pen, qui a été contrainte lors de la dernière campagne électorale de déverser plus d’un million d’exemplaires imprimés – mais pas encore distribués – d’une brochure électorale le représentant serrant la main du dirigeant russe.
Un cas sensationnel s’est produit en 2019 en Autriche lorsque le journal Der Spiegel a publié une vidéo datant de deux ans, relatant une conversation entre Heinz-Christian Strache – le chef d’un parti d’extrême droite – et le petit-fils d’un oligarque russe, au sujet du financement et soutien médiatique aux campagnes électorales en échange de marchés publics : un scandale qui a conduit à la méfiance envers le gouvernement – dont Strache était vice-chancelier – et à de nouvelles élections.
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