L’écart de rémunération entre hommes et femmes signifie que les Françaises « travaillent gratuitement » jusqu’à la fin de l’année

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Étant donné que les salaires des hommes sont en moyenne 16 % supérieurs à ceux des femmes, la main-d’œuvre féminine française commence effectivement à travailler sans salaire le matin du 4 novembre.

Le vendredi 4 novembre marque le moment où les Françaises ont symboliquement cessé d’être payées par rapport à leurs homologues masculins, avec 16 % de l’année de travail restante.

La date à laquelle les femmes commencent à travailler gratuitement – ​​connue sous le nom de Même jour de paiement – calculé sur la base des derniers chiffres sur l’écart salarial entre les hommes et les femmes de l’agence statistique de l’UE, Eurostat.

Les dates varient d’un pays à l’autre. Les femmes luxembourgeoises atteindront leur dernier jour de paie fin décembre, à quelques heures seulement de la fin de l’année. Leur sœur lettone ne travaille plus depuis début octobre.

Cette tendance se répète partout dans le monde.

Fond monétaire international La chef Christine Lagarde a déclaré que le meilleur moyen de réduire les inégalités économiques dans le monde était de combler l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’opportunités et de salaires.

Ce Forum économique mondial publie chaque année le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes, classant 144 pays selon les différences entre les femmes et les hommes dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’économie et la vie politique.

Son dernier rapport a révélé que les inégalités globales se réduisent mais que les progrès ont ralenti.

Au rythme actuel, il faudrait 100 ans pour combler l’écart entre les sexes, contre 83 ans estimés en 2016.

L’écart économique entre les sexes reste le plus persistant et il est peu probable qu’il se résorbe avant 217 ans.

Infirmières, sages-femmes et enseignants

Selon l’économiste Rebecca Amsellem du groupe féministe Les Glorieusesqui calcule l’arrêté des salaires français : « Des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui pour éviter d’avoir à attendre 2234 pour voir le début de l’égalité salariale. »

Les Glorieuses insiste également sur le fait que la revalorisation économique de toutes les professions exercées principalement par des femmes est indispensable pour que les femmes soient autant rémunérées que les hommes.

Les femmes représentent 90 % des infirmières, 88 % des sages-femmes et 66 % des enseignants en France.

Les Glorieuses ont déclaré qu’elles n’abandonneraient pas tant que les femmes n’auraient pas une place égale dans la société française.

« La lutte contre les inégalités salariales n’est pas une lutte téméraire visant à priver les hommes de privilèges », a déclaré le groupe sur son site Internet. « Cela représente une volonté féministe d’exiger l’égalité.

« Sans égalité économique, il n’y aura pas d’égalité sociale, pas d’égalité politique. Et nous ne nous arrêterons pas tant que cela ne sera pas atteint. »

Rochelle Samuel

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