Le parti d’extrême droite français élit un nouveau chef pour remplacer Le Pen

PARIS — Un ambitieux de 27 ans est en lice contre d’anciens poids lourds du principal parti de droite français pour remplacer Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national renaissant lors d’un concours culminant samedi lors d’un congrès du parti.

Le congrès a eu lieu alors que le parti anti-immigration tentait de capitaliser sur la percée montrée à la législature électionc’est cette année. Il a également fait face à une colère publique généralisée à propos des commentaires racistes cette semaine de membres du Rassemblement national au Parlement qui ont mis en doute des années d’efforts pour adoucir l’image du parti.

On s’attend généralement à ce que Jordan Bardella, le plus jeune candidat et membre au franc-parler du Parlement européen, gagne et devienne la première personne à diriger un parti qui ne porte pas le nom de Le Pen depuis sa fondation il y a un demi-siècle.

Marine Le Pen a déclaré qu’il souhaitait se concentrer sur la direction des 89 députés du parti à l’Assemblée nationale et qu’il devait toujours détenir un pouvoir important à la direction du parti.

Bardella est le président par intérim du Rassemblement national depuis que Le Pen est entré dans l’élection présidentielle l’année dernière. Son adversaire Louis Aliot, 53 ans, est maire de Perpignan et haut responsable du Rassemblement national depuis deux décennies. Elle a été une fervente partisane du renouveau de Le Pen et est son ancienne partenaire amoureuse.

Le Pen a perdu contre Emmanuel Macron lors de sa troisième candidature pour devenir président cette année, mais a remporté 44% des voix, son score le plus élevé. Deux mois plus tard, son parti a remporté le plus de sièges à ce jour à la chambre basse du parlement. Il s’est félicité du soutien croissant aux partis d’extrême droite ailleurs en Europe, et en particulier dans l’Italie voisine.

Le Pen s’est donné beaucoup de mal pour supprimer la stigmatisation du racisme et de l’antisémitisme inhérente aux partis d’extrême droite, pour adoucir son image et élargir son audience. Il a surtout pris ses distances avec son père désormais ostracisé, Jean-Marie Le Pen, qui a cofondé le parti qui s’appellera plus tard le Front national.

« Bardella fait partie d’une génération de jeunes, très jeunes, qui ont été impliqués derrière Marine Le Pen dans les années 2010 et qui n’auraient probablement pas rejoint le Rassemblement national à l’époque de Jean-Marie Le Pen », a déclaré le politologue Jean-Yves. Camus a déclaré à l’Associated Press.

Bardella a soutenu les lignes anti-immigration et protectionnistes du parti.

« Le progrès d’aujourd’hui s’appelle le localisme. C’est ce qu’on appelle défendre la frontière. Ça s’appelle du protectionnisme », a-t-il déclaré à l’AP en 2019, avant les élections européennes, écartant ce qu’il a qualifié de « massif ». immigration. »

D’un autre côté, Aliot, l’actuel vice-président du parti, soutient que le Rassemblement national doit se remodeler pour être plus compatible avec les droits traditionnels.

Selon Camus, le vote du parti ne remettra pas en cause la direction de Le Pen.

« Le premier impact de cette élection est que Le Pen n’a pas à traiter avec le parti et peut se concentrer sur l’essentiel, diriger les députés du parti à l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.

Au cours des derniers mois, 40 000 membres du parti ont voté en ligne pour élire le nouveau président du parti. Les résultats seront annoncés samedi lors du congrès.

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Elaine Ganley a contribué à ce rapport.

Lancelot Bonnay

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