Le nouveau gouvernement militaire du Burkina Faso rencontre le bloc ouest-africain

Les nouveaux chefs militaires du Burkina Faso ont rencontré mardi des représentants du principal bloc politique et économique d’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, pour discuter des plans de transition démocratique après le deuxième coup d’État du pays cette année, a annoncé la présidence par intérim. Il n’y a pas eu d’autre communication sur les sujets abordés ni d’accord potentiel entre les deux parties.

La CEDEAO a exhorté à plusieurs reprises les responsables militaires qui ont pris le relais vendredi à respecter le calendrier convenu avec leurs prédécesseurs pour ramener le Burkina Faso en difficulté à un gouvernement constitutionnel d’ici juillet 2024, un calendrier que la junte avait accepté plus tôt. Le chef militaire du pays Ibrahim Traoré, qui a dirigé le coup d’État qui a renversé le président par intérim Paul-Henri Damiba la semaine dernière, respectera le délai de la CEDEAO, a-t-il déclaré lundi dans une interview à Radio France Internationale.

Le bloc n’a pas encore communiqué les résultats de la réunion de mardi. Cela s’est produit dans le contexte des manifestations dans la capitale Ouagadougou qui ont forcé la délégation de la CEDEAO à rester à l’aéroport plutôt que de se rendre dans une salle de conférence du centre-ville pour des raisons de sécurité, ont indiqué des sources diplomatiques.

Des dizaines de manifestants ont bloqué l’accès au centre de conférence mardi matin pour empêcher la tenue de la réunion, a déclaré un journaliste de Reuters. La foule reste relativement réduite et paisible.

Mais ils ont suivi de violentes manifestations anti-françaises au cours du week-end qui ont éclaté après que Traoré a déclaré que Damiba s’était réfugié dans une base militaire française, ce que la France nie. « Les civils et les militaires doivent décider. Nous ne voulons pas participer au jeu (de la CEDEAO) », a déclaré le manifestant Adama Ouedraogo.

Certains accusent le bloc de se ranger du côté de la France, l’ancien occupant du Burkina Faso, et de ne pas faire grand-chose pour aider le pays à vaincre une insurrection islamiste rampante qui a tué des centaines de personnes, déplacé des milliers de personnes et poussé les villes assiégées du nord au bord de la famine. La frustration suscitée par l’insécurité croissante a provoqué le premier coup d’État militaire en janvier et le dernier coup d’État.

La CEDEAO peine à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, au Tchad, en Guinée et au Mali, qui ont tous connu des coups d’État depuis 2020.

(Cette histoire n’a pas été modifiée par l’équipe de Devdiscourse et est créée automatiquement à partir du flux syndiqué.)

Charlotte Baudin

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