Lors des pourparlers virtuels auxquels ont participé le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi et leurs homologues français Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, les deux parties ont également exprimé leurs vives inquiétudes quant au développement de missiles nucléaires en Corée du Nord après le lancement de Pyongyang. une série d’essais de missiles balistiques, le plus récemment lundi dernier, le quatrième en seulement deux semaines.
Les quatre ministres ont affirmé – comme l’a rapporté le journal japonais (Japan Times) aujourd’hui, vendredi – leur engagement à renforcer la coopération pour contribuer à une région indo-pacifique libre et ouverte.
Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue d’une réunion ministérielle sur la sécurité « deux plus deux », la première depuis une session en France en janvier 2019 – les ministres ont exprimé leur « sérieuse préoccupation » concernant la situation dans les mers de Chine orientale et méridionale, dans un communiqué. une référence voilée à l’influence croissante de la Chine dans les eaux voisines, y compris autour des îles Senkaku sous contrôle japonais, que Pékin revendique comme son territoire.
La déclaration a souligné l’importance de « la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan ».
Le Japon a promu une vision d’un « Indo-Pacifique libre et ouvert » pour contrer l’influence croissante de la Chine et son influence maritime croissante. La France a également une importance stratégique dans la région car elle possède des territoires d’outre-mer, notamment l’île française de la Réunion dans l’océan Indien et la Polynésie française dans le Pacifique Sud.
Concernant la Corée du Nord, les ministres ont réaffirmé leur engagement en faveur du démantèlement complet, vérifiable et irréversible des armes de destruction massive et des missiles balistiques de Pyongyang conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les ministres ont également déclaré qu’ils poursuivraient leurs efforts pour surveiller les opérations de contrebande de navire à navire impliquant des navires nord-coréens.
Les ministres se sont félicités des progrès réalisés dans la coopération de défense entre le Japon et la France, y compris un exercice conjoint l’année dernière qui a également impliqué les États-Unis, l’Australie et l’Inde.
Ils ont également discuté de la manière de travailler ensemble sur une mission de soutien aux Tonga après l’éruption volcanique sous-marine dévastatrice du 15 janvier et le tsunami qui a suivi, étant donné que la France dispose d’installations militaires sur son territoire près de la nation insulaire du Pacifique Sud.
Le communiqué ajoute que les deux gouvernements devraient commencer à discuter des cadres possibles pour assouplir les restrictions sur le transfert conjoint d’armes et de matériel d’entraînement.
Les ministres ont également convenu d’appeler la Russie à éviter une escalade des tensions au sujet de l’Ukraine.
Il convient de noter que le Japon renforce sa coopération en matière de défense avec les pays européens, dont la Grande-Bretagne et l’Allemagne, ainsi qu’avec son allié de longue date les États-Unis et d’autres partenaires tels que l’Australie qui partagent une vision commune pour la région.
Le Japon et la France avaient initialement prévu de tenir une réunion face à face deux plus deux au Japon fin 2021, mais ont dû la reporter au milieu de la propagation rapide du coronavirus Omicron muté hautement contagieux.