Le gouvernement français échappe au vote de défiance au milieu des discussions budgétaires – EURACTIV.fr

Le gouvernement français a survécu à deux motions de censure déposées par la gauche et la droite lundi 24 octobre à la suite d’efforts pour adopter le projet de loi de finances sans vote, en s’appuyant plutôt sur une clause de la constitution.

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Pour adopter le budget, qui comprend des mesures pour faire face à la crise énergétique et à la forte inflation, le président français Emmanuel Macron a besoin d’un vote de l’autre côté en raison des résultats des élections de juin 2022.

Au lieu de cela, le gouvernement a utilisé l’article 49.3 de la Constitution, qui aurait adopté le projet de loi sans vote, déclenchant un vote de défiance des deux côtés de l’échiquier politique.

« Le président semble avoir perdu le contrôle de la situation », a déclaré la chef du Rassemblement national Marine Le Pen avant le vote, pointant « l’inflation galopante, l’anxiété énergétique, les pénuries croissantes, les perspectives de rationnement ».

Alors qu’un vote de défiance du bloc de gauche NUPES, dirigé par le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon est attendu, un second de Le Pen suggère que d’autres problèmes nous attendent.

Appeler pour renverser le gouvernement a échoué

Le Pen a déclaré que le gouvernement devrait être renversé, mais cela semblait peu probable car les deux motions n’ont pas remporté de votes de l’extrême droite Les Républicains (LR) et du groupe Indépendant (LIOT).

Alors que la motion du Rassemblement national n’a reçu le soutien que de 90 députés, la motion présentée par le NUPES, qui a finalement remporté le soutien du parti de Le Pen dans un geste surprenant, manquait encore de 50 voix.

« Puisque seul l’intérêt national guide ses paroles et ses actes, le groupe que je préside votera également une motion de condamnation déposée dans des termes acceptables de l’autre côté de l’assemblée », a-t-il ajouté, prévenant que « si demain nous devons partir aux urnes. » , nous sommes prêts à le faire. »

Impossible de convaincant droit

Mais les propos de Le Pen et du chef de file de la gauche radicale n’ont pas réussi à rallier d’autres hommes politiques de droite à l’assemblée, notamment le groupe LR, qui compte 62 députés – y compris issus de partis proches – qui a été clé pour passer la motion.

Mais leur refus de se joindre à d’autres partis d’opposition pour renverser le gouvernement serait intervenu après que 50 membres de LR aient cosigné un éditorial publié dans JDD dimanche (23 octobre).

« La motion de condamnation sert à constater que le gouvernement n’a pas de majorité. Ce n’est pas surprenant », a déclaré à l’Assemblée le président du groupe LR, Olivier Marleix.

Les législateurs indépendants ont également refusé de se joindre à d’autres partis d’opposition pour renverser le gouvernement, le président du groupe déclarant que l’utilisation de l’article 49.3 « est toujours un échec politique » et qu’il ne veut pas « ajouter le chaos à l’instabilité ».

Le groupe a déclaré qu’il pourrait voter en faveur de la nouvelle motion à la fin du débat.

Opposition divisée

Au cours du débat, le gouvernement a proposé l’union de la gauche et de la droite, mais cela a été rapidement étouffé par le groupe socialiste du président Boris Vallaud, qui a déclaré : « tout nous sépare ».

Cependant, la Première ministre Elisabeth Borne s’est dite préoccupée par l’émergence d’une « alliance impie » entre le NUPES et l’extrême droite, tout en remerciant les autres groupes d’opposition d’avoir apporté les amendements que le gouvernement a finalement défendus.

Reconnaissant que le gouvernement ne dispose pas de la majorité absolue au parlement pour soutenir son projet de loi, Borne a exhorté l’opposition à ne pas priver la France du budget et ainsi « exposer nos concitoyens les plus fragiles » et le « pouvoir d’achat de la classe moyenne ».

Si une motion de condamnation avait été adoptée, le gouvernement serait tombé et la première partie du budget aurait été rejetée.

Alors que le gouvernement est susceptible de réussir à adopter le budget cette fois-ci, son besoin de s’appuyer sur l’opposition pour adopter des lois, et sur l’extrême droite qui s’y oppose, laisse présager d’autres maux de tête législatifs à venir.

[Edited by Daniel Eck/Alice Taylor/Nathalie Weatherald]

Le budget français sera adopté sans vote

La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé que la part des recettes du budget français pour 2023 serait adoptée sans vote des députés en raison de luttes politiques internes et de l’absence de consensus.

Mercredi, le Premier ministre a annoncé…

Charlotte Baudin

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