La vaccination contre le PCV13 peut réduire l’incidence du syndrome thoracique aigu chez les enfants atteints de drépanocytose

Un avantage potentiel pour la santé publique du vaccin conjugué contre le pneumocoque 13-valent est la réduction du syndrome thoracique aigu chez les enfants atteints de drépanocytose.

L’application du vaccin conjugué antipneumococcique 13-valent (PCV13) a été associée à une réduction de l’incidence du syndrome thoracique aigu (SCA) chez les enfants atteints de drépanocytose (SCD) en France, selon une étude publiée en France. Réseau JAMA ouvert.

Les résultats fournissent des preuves de l’implication Streptococcus pneumoniae (Pneumonie S) dans le SCA chez l’enfant, notent les auteurs de l’étude. Le SCA est une complication sévère spécifique du SCD avec une physiopathologie complexe. Pourtant Pneumonie S a été estimée responsable de 4,5 % des SCA, l’implication exacte dans les SCA est difficile à déterminer.

Le PCV13 est utilisé dans la population générale depuis 2010 dans de nombreux pays, dont la France, et il a été démontré qu’il a une réduction significative des maladies invasives et non invasives à pneumocoques, y compris les infections des voies respiratoires inférieures. Malgré son utilisation, les résultats de santé publique de la mise en œuvre de l’ACS par le PCV13 sont encore inconnus.

Pour combler ce manque de connaissances, les chercheurs ont mené une étude pour évaluer l’association entre l’adoption du PCV13 dans la population pédiatrique générale et l’incidence du SCA chez les enfants atteints de drépanocytose. Les chercheurs ont utilisé une analyse de séries chronologiques qui a été coupée des dossiers des patients du système de surveillance français basé dans les hôpitaux nationaux. Les participants comprenaient des enfants de moins de 18 ans atteints de drépanocytose hospitalisés en France entre janvier 2007 et décembre 2019.

Nous avons mesuré l’incidence mensuelle des SCA pour 1000 enfants atteints de SCD. Ils ont également calculé les résultats de contrôle, y compris l’incidence mensuelle des hospitalisations pour crises vaso-occlusives, crises d’asthme et pyélonéphrite aiguë pour 1 000 enfants atteints de drépanocytose au cours de la même période.

Nous avons identifié 107 694 enfants hospitalisés avec SCD au cours de la période d’étude (médiane [IQR] âge, 9 [4-13] de nombreuses années; 56 264 [52.2%] garçon). Parmi ceux-ci, les SCA représentaient 4 007 (3,7 %) cas, la pneumonie 1 789 (1,7 %), les autres IVRI 1 153 (1,1 %), la crise d’asthme 845 (0,8 %), la pyélonéphrite aiguë 889 (0,8 %) et les COV de 69 920. (64,9%).

Les résultats ont montré que la mise en place du PCV13 en 2010 a été suivie d’une réduction significative de l’incidence des SCA (−0,9 % par mois ; IC à 95 %, 1,4 % à 0,4 % ; P < 0,001), avec un changement cumulé estimé de 41,8 % (IC à 95 %, 70,8 % à 12,7 %) en décembre 2019. L'analyse de sensibilité a donné des résultats similaires, y compris l'incidence des SCA ajustée pour les crises vaso-occlusives au fil du temps.

Les résultats se sont avérés similaires parmi les différents groupes d’âge. Aucun changement n’a été trouvé pour les 3 résultats de contrôle au cours de la période d’étude.

Dans l’ensemble, la supplémentation en PCV13 était associée à une réduction notable de l’incidence des SCA chez les enfants atteints de SCD. Cependant, la constatation que l’incidence des SCA a diminué après l’application de PCV13 indique une implication pneumococcique importante avec cette entité contraste avec les études précédentes, selon les auteurs de cette étude.

Les auteurs suggèrent que de nouvelles preuves du rôle clé de Pneumonie S dans le SCA doit être pris en compte lors de l’estimation des résultats associés au PCV actuel et des avantages potentiels du PCV de nouvelle génération chez les enfants. Ils encouragent à inclure leur potentiel de réduction des SCA chez les enfants atteints de drépanocytose dans l’évaluation des avantages potentiels pour la santé publique du PCV de nouvelle génération.

Cette recherche se heurte à des limites. Le diagnostic de SCA repose sur des critères non spécifiques qui permettent un éventuel chevauchement clinique avec la pneumonie, ce qui signifie qu’il existe un risque d’erreur de classification. De plus, l’analyse peut avoir été influencée par des interventions simultanées ciblant le même résultat.

Référence

Assad Z, Michel M, Valtuille Z, et al. Incidence du syndrome thoracique aigu chez l’enfant drépanocytaire après application du vaccin conjugué antipneumococcique 12-valent en France. JAMA Réseau ouvert. 2022;5(8):e2225141. doi:10.1001/jamanetworkopen.2022.25141

Rochelle Samuel

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