La France demande à Twitter de s’assurer qu’il peut préserver un « environnement sûr »

  • Les régulateurs français s’inquiètent de l’impact de la suppression de Twitter
  • Ces licenciements peuvent affecter la capacité de vérifier les informations
  • J’aimerais que Twitter réponde par écrit d’ici le 24 novembre

PARIS, 21 novembre (Reuters) – Le régulateur français Arcom a annoncé lundi avoir envoyé une lettre à Twitter lui demandant de s’assurer d’ici le 24 novembre qu’il pourrait remplir son obligation légale de garantir la transparence des informations malgré une série de licenciements drastiques.

Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel et des communications numériques, a indiqué qu’à la suite du rachat de Twitter par Elon Musk, Twitter avait annoncé sa décision de réduire drastiquement ses effectifs en licenciant la moitié de ses salariés et en résiliant les contrats de plusieurs milliers d’intérimaires.

« Arcom tient à exprimer sa profonde inquiétude quant aux conséquences directes de cette décision sur la capacité de Twitter à maintenir un environnement sûr pour ses utilisateurs », a déclaré le président d’Arcom Roch-Olivier Maistre dans une lettre à Twitter, publiée par Arcom.

Le régulateur a déclaré que Twitter est l’une des plateformes en ligne largement utilisées en France, ce qui soulève des questions systémiques liées au débat sur la démocratie et la sécurité publique.

« À cet égard, Twitter est spécifiquement soumis à une responsabilité, dont il est de la responsabilité d’Arcom de s’assurer qu’elle est correctement mise en œuvre », a déclaré le régulateur.

Il a ajouté que Twitter doit lutter contre la manipulation des informations dans le cadre d’une loi de 2018 imposant des obligations de coopération à Arcom.

Arcom a indiqué avoir demandé par écrit à Twitter de confirmer qu’il pouvait se conformer à ses obligations légales, notamment pour assurer une modération efficace des contenus et pratiques illicites ou préjudiciables tout en garantissant le respect des droits des utilisateurs, dont la liberté d’expression.

Il a déclaré qu’il souhaitait que Twitter réponde d’ici le 24 novembre.

Rapporté par Mathieu Rosemain et Geert De Clercq ; Edité par Chris Reese, William Maclean

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Lancelot Bonnay

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