Interdire aux migrants de la Manche de demander l’asile viole nos obligations légales et morales

(Naturel)

David Simmonds député

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Le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il avait l’intention d’interdire à toute personne entrant au Royaume-Uni, sans autorisation préalable, de demander une protection ici. Ceci est destiné à pallier le problème des passages à niveau.

Cependant, nous devons nous rappeler que plus des deux tiers de ceux qui arrivent via les traversées de la Manche ont une demande valable en vertu de nos lois pour l’asile dans notre pays. Refuser d’examiner une demande d’asile viole nos obligations légales et morales. Les gens ont le droit de demander l’asile et l’État a le droit de rejeter cette demande s’ils estiment qu’elle est invalide.

Bien que plus de 33 500 personnes soient venues au Royaume-Uni cette année dans de petits bateaux, cela semble provenir d’une sécurité accrue sur des itinéraires moins visibles. C’est aussi le cas que par rapport à d’autres voisins européens, le Royaume-Uni n’est pas une destination très populaire.

En l’absence d’une voie sûre et légale, il est difficile d’imaginer un juge britannique ou la CEDH trouver cette politique légale, morale ou raisonnable

Traverser la Manche en bateau n’est pas illégal, et ceux qui traversent la Manche dans de petites embarcations pour chercher refuge ici le font car il n’y a aucun moyen de demander l’asile dans ce pays sans être physiquement présent au Royaume-Uni.

En l’absence d’une voie sûre et légale, il est difficile d’imaginer qu’un juge britannique ou la CEDH trouve cette politique légale, morale ou raisonnable.

Je crois personnellement que la seule façon de résoudre le problème de la traversée du détroit est de convenir d’un nouvel accord avec la France. Les gouvernements français et britannique ont coopéré sur les questions d’immigration et d’asile. Le partenariat du Royaume-Uni avec la France en 2022 a entraîné l’arrêt de plus de 13 500 tentatives de traversée depuis la France, soit 60 % de plus qu’à ce stade l’année dernière, et des opérations de sécurité conjointes ont également conduit au démantèlement de 21 groupes criminels organisés impliqués dans la traite des êtres humains.

Alors, à quoi ressemble cet accord plus large ?

Premièrement, le problème de la déportation. Les chiffres du ministère de l’Intérieur montrent que le nombre de criminels étrangers de catégorie A et les plus grands contrevenants à l’immigration déportés l’année dernière ont chuté de 13% à 956. C’est le plus bas depuis que le ministère de l’Intérieur a commencé à collecter des chiffres en 2013. Les chiffres officiels montrent qu’à la fin du mois de mars, il y avait 11 300 délinquants étrangers avaient été libérés mais n’avaient pas été expulsés. De plus, le nombre de demandeurs d’asile déboutés faisant l’objet de mesures de déplacement a augmenté depuis 2014 et était de 39 500 personnes en juin 2021. Dans le cadre de cet accord, la France acceptera le retour des migrants illégaux et des demandeurs d’asile déboutés qui ont traversé avec succès le détroit. .

Deuxièmement, et en échange de la reprise par la France des migrants illégaux et des demandeurs d’asile déboutés, le Royaume-Uni devrait ouvrir une voie sûre et légale par laquelle les réfugiés autochtones peuvent demander l’asile au Royaume-Uni. Cela peut être fait par une série de centres en France / pays de l’UE ou cela peut être fait numériquement ou peut-être d’une autre manière, mais il doit y avoir des voies légales en place pour que les réfugiés ne soient pas obligés de faire le périlleux voyage pour demander l’asile en la Grande-Bretagne. .

L’avantage du centre de traitement, situé plus loin de Calais, éviterait aux demandeurs d’asile de se rendre à Calais, ce qui permettrait à la France d’arrêter plus facilement les navires qui décollent et de traverser le détroit. Cela empêchera également la visualisation d’un grand nombre de demandeurs d’asile campant à Calais et dans d’autres points chauds de l’UE, ce que les gouvernements français et européen veulent arrêter.

Cette politique se traduira également par des économies importantes sur les millions de livres que le ministère de l’Intérieur dépense en hôtels pour les demandeurs d’asile et signifie qu’un grand centre d’hébergement ne sera pas nécessaire. Au lieu de cela, les réfugiés pourront subvenir à leurs besoins en travaillant et pourront s’intégrer dans leurs communautés locales.

La volonté politique de résoudre ce problème existe des deux côtés de la Manche et les incitations pour les deux pays signifient que l’enjeu est important. Nous devons achever la traversée du détroit, mais nous devons le faire d’une manière juste, humaine et qui fonctionne pour les citoyens de ce pays.

David Simmonds, député conservateur de Ruislip, Northwood et Pinner et coprésident de l’APPG sur la migration.

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Charlotte Baudin

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