Il est temps de prendre la décision finale sur le nucléaire

LONDRES (Reuters) – La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss s’est entretenue lundi avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian et lui a dit qu’il était temps de prendre une décision finale dans les pourparlers pour relancer l’accord nucléaire de 2015, a annoncé mardi le ministère britannique des Affaires étrangères.

Le ministère a ajouté que le gouvernement britannique s’était engagé à rembourser sa dette historique envers l’Iran et examinait de toute urgence les options de paiement.

Cela s’est produit alors qu’un haut responsable iranien a souligné mardi que des « garanties » et une « vérification » étaient nécessaires pour que les pourparlers de Vienne sauvent l’accord sur le nucléaire, apparemment en référence aux engagements américains.

Des pourparlers nucléaires à Vienne

« La vérification et les assurances font partie intégrante de tout bon accord », a écrit sur Twitter Ali Shamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.

Il a déclaré que « la levée réaliste de l’embargo signifie que l’Iran jouit d’intérêts économiques fiables et durables. Le manque d’engagements américains documentés est la plus grande menace pour tout accord », comme il l’a dit.

L’accord nucléaire de 2015 prévoyait un assouplissement des sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire, mais les États-Unis s’en sont retirés en 2018 sous le président Donald Trump et ont réimposé les sanctions économiques. En revanche, l’Iran a renié ses engagements.

L’Iran et les pays signataires (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie et Chine) sont en pourparlers à Vienne pour le relancer. Washington a participé indirectement aux pourparlers.

Les pourparlers ont repris à Vienne fin novembre après une brève pause après l’élection du président conservateur Ibrahim Raisi en juin.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères et de la Défense, Simon Coveney, dont le pays a facilité la mise en œuvre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a ratifié l’accord de 2015, s’est rendu lundi à Téhéran.

Coveney a déclaré lors d’une conférence de presse avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian qu’il pensait que l’Occident était « fortement engagé dans le succès de cet accord ».

À son tour, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’il pensait que l’accord était « proche » à condition que les parties américaine et européenne soient « sérieuses » quant au retour à une pleine conformité.

Simon Coveney lors d'une conférence de presse avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian

Simon Coveney lors d’une conférence de presse avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian

Les pourparlers de Vienne visent à ramener Washington à l’accord sur le nucléaire, notamment en levant les sanctions contre Téhéran et en garantissant le plein respect de ses obligations.

Raisi, qui a également discuté des progrès des pourparlers avec Coveney, a déclaré que « les sanctions devraient être complètement levées » et « les droits du peuple iranien doivent être respectés » dans tout accord.

Lundi également, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré dans un tweet : « Je crois fermement qu’un accord est imminent » après un appel avec le ministre iranien des Affaires étrangères.

Fernand Lefèvre

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