Google signe un contrat de 5 ans pour payer les informations de l’AFP

Le logo Google s’affiche sur l’écran du smartphone.

Kirill Kudryavtsev | AFP | Getty Images

Google d’Alphabet Inc commencera à payer l’Agence France-Presse pour son contenu d’actualités dans le cadre d’un large partenariat de cinq ans annoncé mercredi qui marque l’un des plus gros accords de licence que le géant de la technologie ait conclu en vertu de la nouvelle loi française.

Les agences de presse, qui ont perdu des revenus publicitaires provenant d’agrégateurs en ligne comme Google et Facebook, se plaignent depuis des années du fait que les entreprises technologiques utilisent des histoires dans les résultats de recherche ou d’autres fonctionnalités sans paiement.

De nouvelles lois en France et en Australie – motivées par le lobbying des médias et la pression du public – ont donné aux éditeurs une plus grande influence, conduisant à de nombreux accords de licence dans le monde qui valent collectivement des milliards de dollars.

L’accord avec l’AFP fait suite à la promulgation par la France d’une loi sur le droit d’auteur qui crée des « droits de voisinage », qui oblige les grandes entreprises technologiques à ouvrir des pourparlers avec les éditeurs de presse à la recherche de paiements de licence.

Google a refusé de divulguer les conditions financières de l’accord, mais a insisté sur le fait qu’il durerait cinq ans. Les entreprises ont déclaré dans un communiqué de presse conjoint qu’elles collaboreraient également sur des projets, tels que la vérification des faits.

« Cet accord est une reconnaissance de la valeur de l’information », a déclaré Fabrice Fries, directeur général de l’Agence France-Presse, dans un communiqué.

Plus tôt cette année, Google a accepté de verser 76 millions de dollars sur trois ans à un groupe de 121 éditeurs de presse français, à l’exclusion de l’AFP, avait précédemment rapporté Reuters. Mais l’accord a été suspendu dans l’attente du résultat d’une procédure antitrust dans laquelle l’autorité française de la concurrence a accusé Google de ne pas avoir négocié de bonne foi.

Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, a déclaré que l’accord avec l’AFP démontrait « la volonté des entreprises technologiques de trouver un terrain d’entente avec les éditeurs ».

L’accord n’amène pas l’AFP à News Showcase, une fonctionnalité lancée par Google l’année dernière qui fait la promotion du contenu de plus de 1 000 éditeurs qui ont accepté de concéder une licence de contenu moyennant des frais.

Reuters a signé un accord News Showcase avec Google en janvier, et le propriétaire du Wall Street Journal, News Corp, a conclu un accord similaire un mois plus tard.

Facebook a signé le mois dernier des accords de droits voisins avec une alliance française comprenant des dizaines d’éditeurs tels que Le Figaro.

Roul Dennel

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