Football. Après avoir traversé la France, Léon Valentin rentre chez lui

Léon Valentin a rejoint l’AG Caen cette saison après une année vide passée à s’entraîner avec l’équipe réserve du SM Caen. © Aline Châtel

Léon Valentino Il n’était certainement pas dépaysé le samedi 27 août 2022 lorsqu’il disputait son premier match officiel avec l’AG Caen. Le stade de Venoix, il le connaît comme sa poche. Depuis 12 ans, le défenseur central chausse des crampons sur le terrain historique du Stade Malherbe et les terrains adjacents. « J’ai commencé à l’âge de 6 ans à Aunay-sur-Odon, raconte le natif de Neuilly-sur-Seine. Lors d’une journée nationale des débutants, Matthieu Ballon m’a remarqué.  »

Une formation impeccable

Le jeune Léon a 8 ans lorsqu’il porte pour la première fois le maillot rossoblù. Jusqu’à l’équipe réserve, où il a disputé deux saisons complètes entre 2016 et 2018, le parcours a été sans faute. « J’ai suivi le cours parfait, ou du moins le classique. « Mais après un contrat d’apprentissage, aucune opportunité professionnelle n’est apparue en Normandie.

Léon Valentin prend alors pour la première fois son bâton de pèlerin. « J’ai essayé et signé un contrat pro d’un an à Strasbourg. J’étais là principalement pour renforcer l’équipe réserve, mais je me suis entraîné plusieurs fois avec l’équipe première. Le défenseur a également pris part à deux matches de Coupe de France, dont contre le Paris Saint-Germain. « Une bonne expérience », commente-t-il sobrement.

Trois clubs professionnels après Malherbe

Pourtant, l’aventure s’est terminée après une saison entière pour les Alsaciens. Ils ont remporté la Coupe de la Ligue et se sont qualifiés pour la Ligue Europa. Je n’étais pas dans les plans… » L’année suivante, à Ajaccio en amateur, Léon Valentin connaît une configuration similaire. « Les professionnels ont fait une belle saison, donc les jeunes n’ont pas été plus suivis. Le Normand décide alors de revenir aux Girondins de Bordeaux. Contexte différent, conséquences similaires.

Nous étions au début de la situation actuelle. Malgré une certaine formation professionnelle, je n’avais aucune perspective d’aller au-dessus.

En trois ans, Léon Valentin avait rencontré trois nouveaux clubs professionnels et trois expériences similaires en National 3. « Je n’ai pas été loin à chaque fois. Le monde professionnel est particulier. Pour s’en remettre, les planètes doivent s’aligner. Léon Valentin n’a pas eu ce petit succès qui peut changer une carrière. Il ne garde pas l’amertume.

J’ai l’impression d’être arrivé au bout des choses. L’occasion ne s’est pas présentée, mais je n’ai aucun regret.

L’an dernier, faute de trouver un projet suffisamment intéressant, Léon Valentin est revenu à Caen. Il s’est entraîné toute la saison avec l’équipe réserve du Stade Malherbe. « J’ai pu me parler tout en essayant de raconter mon expérience au quotidien. « Près de là, l’Avant Garde (National 3) a flairé la manne et s’est très vite penché sur le dossier.

AG Caen, le parfait compromis

A 24 ans, on ne prétend plus être en réserve pour un club pro. Léon Valentin a changé d’avis en entendant le projet présenté par l’AG Caen. « C’est le projet le plus ambitieux de la région. Cela m’a permis d’allier le sportif et le professionnel. Léon Valentin va pouvoir terminer son Master en Management et Marketing du Sport, lui qui n’a jamais cessé d’étudier.

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Mes aventures dans le football montrent que ce n’est pas un métier très stable. Vous devez vous assurer.

Le jeune homme n’a pas abandonné l’idée d’une carrière professionnelle, mais envisage un long passage à l’Avant-Garde. Là, il a trouvé ce qu’il cherchait. Le staff est digne d’un club pro et on a tendance à avoir la même rigueur de travail qu’une équipe semi-professionnelle. Je m’y retrouve. « 

capitaine naturel

Cependant, l’AGC est un changement majeur dans la carrière du joueur. Le monde amateur qu’il n’avait pas fréquenté depuis l’époque d’Aunay-sur-Odon. « C’est à moi de m’adapter et de montrer l’exemple. La greffe se passe bien puisque Léon Valentin est nommé capitaine.

C’est un rôle qui me correspond et que j’ai souvent joué par le passé. Le but est aussi d’apporter une nouvelle vision par rapport à ce qui se faisait avant.

Naturellement « assez posé, serein », rassure Léon Valentin. « Quand on est sportif, il faut s’adapter le plus vite possible », dit-il. Moi, je m’adapte par le travail. L’Avant-garde ne peut se résumer qu’à cela. Pour la première fois en tant que capitaine, il s’est imposé 4-1 face à Alençon. «Ce sont des débuts solides. C’est bien de montrer nos points forts. » Vire, qui se profile le samedi 3 septembre (19h), est prévenu…

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Fernand Lefèvre

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