Des sympathisants migrants protestent contre la détention des étrangers en France

Les défenseurs des immigrés dénoncent ce qu’ils considèrent comme « l’obsession » de la France pour la détention des étrangers en créant des centres aux allures de prison et en les privant de leur liberté.

Centre de détention administrative

En quatre ans, la France a doublé sa capacité d’accueil dans les centres de rétention administrative, où sont retenus les migrants en situation irrégulière en attente d’expulsion.

Paul Sherwin, responsable de l’Observatoire de la détention des étrangers, a déclaré lors d’une conférence tenue lundi soir sur le sujet que le nombre considérable de lieux de détention s’accompagnait d’un « durcissement extra-légal ». Comme par hasard, le service de la rétention administrative lui a ouvert lundi un nouveau centre à Lyon.

Derrière les clôtures et les barbelés, on assiste à « la transformation des lieux de détention en prisons », raconte Olivier Clochard, géographe et membre du réseau Migrorup.

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Les experts de ce dossier considèrent que « le mode de fonctionnement de ces lieux rappelle le système carcéral » et estiment qu’un allongement de la durée maximale de détention, de 45 à 90 jours en vertu de la loi Asylum and Immigration Act 2018, « a conduit à faire flotter ce type de détention » et permettre « une mauvaise conduite contre une certaine forme de criminalisation de l’immigration.

Obsession de l’emprisonnement et atteinte à la dignité

Comme c’est le cas dans les prisons, où il y a des lieux d’isolement, dans les centres de rétention administrative on trouve « l’enfermement en confinement » qui est « un acte non soumis à un contrôle particulier », selon Maud Hostland, directrice des affaires juridiques pour le contrôle des lieux de confiscation. Liberté, l’autorité administrative dénoncée par la France indépendante, est chargée de contrôler les conditions de prise en charge des détenus et autres personnes interpellées, lors de la conférence.

Pour les personnes emprisonnées simplement en raison de leur statut administratif, affirme Hostland, « leurs conditions permettent une violation de la dignité et des droits fondamentaux », tout en partageant des images de cellules meublées uniquement avec des matelas sur des sols en béton et des toilettes, comme si elles étaient « pré-incarcération ». audience. »

Dans un article publié lundi sur le site du journal Libération, un groupe d’associations, d’intellectuels et de personnalités ont appelé à la fermeture des « salles d’attente » à la frontière et ailleurs, comme à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle au nord de Paris, où des milliers de personnes ont été confinées. Les étrangers attendent chaque année d’être expulsés ou autorisés à entrer dans le pays.

Les signataires de l’article ont déclaré : « Si les conditions d’entrée ou de séjour ne sont pas remplies, un filtrage, une détention et une expulsion seront effectués ». « Par leur pratique, les autorités françaises violent quotidiennement les droits fondamentaux avec l’effet de la folie du confinement », ont-ils ajouté. Le but, selon les signataires, est « de susciter la peur et de perpétuer l’idée dans l’opinion publique que les étrangers représentent un danger ».

A la frontière, notamment celle qui sépare la France et l’Italie, « le droit d’asile est rendu impossible à cause de l’emprisonnement », selon Judith Marco, chercheuse sur les conditions des commissariats à la frontière entre Menton (sud) et Montgenvere (sud-est). ). Il a souligné que des personnes sont « emprisonnées dans des blocs stéréotypés mitoyens et privées de liberté en dehors de tout cadre légal ». Il considère que si l’emprisonnement est systématique et problématique, une autre notion supérieure à la frontière française est l’expulsion vers l’étranger.

Fernand Lefèvre

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