C’est le prix de la reconnaissance du pouvoir des talibans en Afghanistan

Alors que le mouvement, qui a pris le contrôle total de l’Afghanistan depuis la mi-août, cherche à obtenir une reconnaissance internationale pour son gouvernement, le président français Emmanuel Macron a souligné la nécessité que le prochain sommet du G-20 envoie un message clair aux talibans sur les conditions . pour une reconnaissance internationale.

Macron a déclaré dans une interview à la radio France Inter, aujourd’hui, mardi, que ces conditions doivent inclure la réalisation de l’égalité pour les femmes, l’autorisation des opérations humanitaires étrangères et l’arrêt de la coopération avec les groupes terroristes.

Il a également ajouté : « Je pense que la reconnaissance internationale doit avoir un prix, et la dignité des femmes afghanes et l’égalité entre les femmes et les hommes doivent être l’un des points sur lesquels il faut insister, et cela doit être une condition pour nous ».

message clair

Se référant au sommet du G20 à Rome plus tard ce mois-ci, Macron a déclaré : « Nous parlerons de l’Afghanistan. Nous devons le faire. »

En outre, il a expliqué que des discussions sur les talibans auraient bien sûr lieu entre l’Europe, l’Amérique, la Chine, la Russie et les grandes puissances d’Afrique, d’Asie et du Pacifique, ainsi que d’Amérique latine réunies.

Il a conclu en soulignant que ce sommet devrait être porteur d’un message très clair selon lequel la communauté internationale fixera les conditions de la reconnaissance des talibans.

De Kaboul (archives – The Associated Press)

Il est à noter que le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a appelé le mois dernier (septembre) la communauté internationale à reconnaître le gouvernement intérimaire du mouvement, appelant en même temps à lever le gel des avoirs de l’État à l’étranger. Il a déclaré dans une interview à la Japanese Broadcasting Corporation, à l’époque, que le mouvement voulait des relations diplomatiques positives avec le reste du monde, soulignant que le but de former un gouvernement était de travailler avec le monde.

Le pays vit au bord d’une crise économique et d’une vie suffocante dont le rythme s’est accéléré avec le contrôle des puissances du mouvement des enlèvements, qui a poussé de nombreuses organisations internationales, dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, à arrêter tout allocations financières destinées à Kaboul.

Les États-Unis ont également gelé des milliards de dollars d’actifs détenus par la Banque centrale d’Afghanistan sur des comptes américains.

Alors que la communauté internationale attribue cette réduction de la pression financière à l’engagement des talibans à un certain nombre de conditions, dont la préservation des droits de l’homme en général, et des femmes en particulier, le mouvement ne semble pas s’y être engagé, notamment à travers l’expansion récente du gouvernement hier, lundi.

Fernand Lefèvre

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