À Wimbledon, le style rétro de Maxime Cressy l’aide à aller de l’avant

« J’ai perdu à chaque fois », a-t-il déclaré. « Je ne voulais pas réessayer. »

Et pourtant, au milieu de tout ce pessimisme pur et simple, se trouve Cressy, tous de 6 pieds 6 pouces, plus la masse de boucles blondes sales qui lui donnent un pouce ou deux supplémentaires. Il tombe derrière le premier, le deuxième et le service de l’adversaire, chaque fois qu’il sent une possibilité. Il entre après chaque balle courte qu’il voit et aussi après que son adversaire l’ait dépassé pour trois points consécutifs. Il croit au service aérien avec la ferveur d’un membre d’une secte, même s’il s’agit d’une secte.

« Ce style peut m’amener au sommet », a-t-il déclaré après une défaite au premier tour à Roland-Garros, et quand il dit « le sommet », il veut dire n°1. 1. Après tout, cette défaite était sur terre battue, qui a longtemps été de la kryptonite pour le service et la volée.

Cressy lutte contre la sagesse conventionnelle depuis une décennie, essayant de maîtriser le service et la volée depuis qu’il était un joueur junior prometteur en France. La fédération française de tennis lui a essentiellement dit d’arrêter, comme s’il plaisantait pendant l’entraînement. Si c’était comme ça qu’il allait jouer, ils ne voulaient pas avoir grand-chose à faire avec lui. Cressy ne bougeait pas.

« J’ai adoré », a-t-il déclaré mardi soir après avoir éliminé Auger-Aliassime, sixième tête de série canadienne et cheval noir à la mode à Wimbledon, 6-7 (5), 6-4, 7-6 (9), 7-6 (5). Un autre Américain, Jack Sock, disputera le deuxième tour jeudi. « Si c’est quelque chose que j’aime, autant le faire et le rendre aussi efficace que possible. »

Cressy s’est entraîné dans une académie au cours de sa dernière année au lycée et a été recruté pour jouer à UCLA, où les entraîneurs ont vu un potentiel pour lui en double. Ils avaient raison et il est devenu champion de double collégial en 2019.

Mais Cressy n’a jamais cessé de croire en l’idée que son sport ignorait un style qui pourrait être incroyablement efficace pour un seul joueur avec un excellent service, une amplitude de mouvement, une confiance inébranlable et une volonté de sprinter, courir, se pencher, s’accroupir, s’accroupir, et étirez-vous pour les balles avant qu’elles n’atterrissent. D’où le mal de dos après le match de mardi.

Fernand Lefèvre

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