DIJON, France — La femme sélectionnée pour être Miss France 2024 a présenté sa victoire comme une victoire de la « diversité », suscitant des éloges pour ses cheveux courts ainsi que des critiques prévisibles de la part des téléspectateurs du concours de beauté qui ont été accusés de sexisme.
« Personne ne devrait vous dicter qui vous êtes », a déclaré Eve Gilles, 20 ans, qui était la seule candidate au concours de cette année à avoir les cheveux coupés courts.
« Nous sommes habitués à voir de belles femmes avec des cheveux longs, mais j’ai opté pour un look androgyne avec des cheveux courts », a-t-elle déclaré après sa victoire samedi soir, ajoutant que « chaque femme est différente, nous sommes toutes uniques ».
La femme originaire d’un village près de Dunkerque, dans le nord de la France, a été sélectionnée dans la ville de Dijon devant 5 000 fans de concours de beauté.
La moitié des scores sont déterminés par les téléspectateurs, l’autre moitié par un jury composé de sept femmes.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux téléspectateurs ont réagi avec joie, rejetant les critiques qualifiant son choix de politisé.
« Peut-être que la nouvelle #MissFrance n’est pas belle à vos yeux, mais voir du wokisme en elle parce qu’elle a les cheveux courts… C’est ridicule », a déclaré un admirateur de la nouvelle Miss France sur X.
« Eve Gilles est la nouvelle Miss France 2024, vos critiques méchantes et inutiles n’y changeront rien, elle est incroyable », a déclaré un autre internaute de X.
« Critères de beauté »
Pour les détracteurs du concours de beauté, son évolution n’a pas été suffisante.
Melinda Bizri, de la Ligue des droits de l’Homme de Dijon, qui a appelé au boycott de la cérémonie, a qualifié ces changements cosmétiques de « blanchiment féministe ».
« Les femmes se sont torturées toute leur vie pour satisfaire à ces critères déraisonnables, basés sur des schémas qui prennent très longtemps à déconstruire », a-t-elle déclaré.
« Miss France est toujours aussi sexiste dans sa manière de classer les femmes selon des critères de beauté », renchérit Violaine de Filippis, porte-parole du groupe Osez le féminisme !
Alexia Laroche-Joubert, directrice générale de Banijay France, propriétaire de la marque Miss France, a défendu le concours de beauté comme un symbole de « réussite » et de « facilité sociale » pour les candidates qui deviendront « entrepreneurs, médecins ou réalisateurs ».
Les critères du concours ont été « modernisés », a-t-il expliqué, puisqu’il n’y a plus de limite d’âge pour les participants, qui peuvent désormais également être mariés ou transgenres.
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