Grève massive de 260 000 travailleurs du secteur privé de la santé en France suite à un conflit salarial

Jusqu’à 260 000 travailleurs, dont des infirmières et des aides-soignants, peuvent se mobiliser à partir du 18 juin. Les syndicats affirment que le gouvernement et la fédération sont revenus sur leurs promesses d’augmentation des salaires

La grève n’a actuellement pas de date de fin définitive

Pas moins de 260 000 travailleurs de la santé du secteur privé se mettront en grève à partir de mardi prochain (18 juin), suite à une querelle sur les augmentations de salaire et aux allégations selon lesquelles les promesses du gouvernement et de la fédération des hôpitaux privés auraient été ignorées.

Ces travailleurs comprennent ceux qui travaillent dans le secteur privé dans les hôpitaux, les maisons de retraite et les stations thermales.

La branche santé de la CFDT, le plus grand syndicat de France, a appelé ses membres et les autres travailleurs de la santé du secteur privé à se joindre à l’action. La grève a été annoncée sans date de fin officielle et peut être « mise à jour » à tout moment.

Ils affirment qu’il y a eu un « accord secret » entre le gouvernement et la Fédération française de l’hospitalisation privée (FHP), qui mettrait fin aux projets d’augmentation de salaire de la plupart du personnel médical.

Les détails exacts de la perturbation ne seront connus qu’à l’approche de cette date.

À ce jour (12 juin), aucun autre syndicat ne s’est engagé à faire grève.

Cela fait suite à la grève des travailleurs des secteurs privé et public de la santé le 11 juin, suite à des allégations de fermetures de lits d’hôpitaux et d’augmentations de salaires.

Lire la suite : Grève du personnel de santé français contre la fermeture de lits d’hôpitaux

La CFDT affirme que la fédération se retire de l’accord conclu par le syndicat

Une grève prévue d’un quart de million de travailleurs de la santé du secteur privé, prévue pour le 3 juin, a été annulée par la FHP en mai après avoir obtenu un « engagement » du gouvernement sur l’amélioration des salaires et des conditions de travail.

La CFDT affirme qu’il s’agit en réalité d’un accord en coulisses proposé par le gouvernement à la fédération à l’insu du syndicat.

Cet accord, affirme-t-il, entraînera la mise en œuvre d’augmentations de salaire pour les médecins et la direction, si la fédération accepte de revenir sur son engagement envers « l’avenant (rider) 33 », une mise à jour de la convention collective entre le gouvernement et le personnel des hôpitaux privés qui entraînera d’énormes augmentations de salaire pour la plupart des travailleurs.

Le syndicat et le FHP ont convenu ensemble des points de l’avenant 33, et les sections syndicales locales ont voté pour les approuver, avant que les points ne soient soumis pour inclusion dans la convention collective en février 2023.

Cette mise à jour fournira un salaire de départ verrouillé de 10 % au-dessus du salaire minimum pour les travailleurs débutants, une progression de carrière plus claire et des primes d’ancienneté pour divers types de travailleurs.

Cependant, le nouvel accord signé entre la FHP et le gouvernement ne prévoit pas d’augmentations de salaire pour la plupart des salariés et maintient « plus de 70 coefficients salariaux en dessous du SMIC », a déclaré Fabien Hallet, secrétaire fédéral de la CFDT, branche services de santé.

« Certaines des mesures salariales prévues dans cet accord ne concernent pas le secteur des Ehpad [EHPADs] et les spas, c’est dommage », a-t-il ajouté.

Lire la suite : Lire la suite : MISE À JOUR : Les grèves en France en juin 2024 et leur impact sur vous

« Le gouvernement a fait marche arrière » en matière d’augmentation des salaires

Le syndicat a également critiqué le gouvernement pour avoir annulé l’accord.

Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux aurait recommandé dans sa lettre à la FHP de ne pas augmenter les salaires du personnel, précisant que « le gouvernement n’est pas en mesure de financer [salary increases]… parce que cet accord a été négocié sans aucun mandat financier préalable discuté avec l’État.»

Le syndicat a toutefois souligné les propos tenus en 2023 par l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui avait déclaré que le gouvernement « avait réservé une somme d’argent spéciale » pour financer les augmentations de salaire dans le secteur.

Bien que le secteur privé soit géré dans un but lucratif, les accords entre les syndicats (qui représentent les travailleurs), la FHP et le gouvernement sont tous contrôlés par une loi de 2002 qui combine les efforts visant à améliorer le secteur. Une partie de l’accord comprend des négociations salariales, dont une partie est prise en charge par l’État.

« De quel droit l’État s’immisce-t-il dans les libres négociations entre partenaires sociaux ? a déclaré Ève Rescanières, secrétaire générale de la branche santé CFDT.

« Nous nous demandons pour qui travaille le ministre de la Santé… certainement pas pour les travailleurs de ce secteur », a-t-il ajouté, soulignant que beaucoup d’entre eux ne seront pas « désmicardisés » (c’est-à-dire qu’ils continueront à travailler au salaire minimum ou à un salaire inférieur, en réalité). -disposition)

Lire la suite : Quel sera le salaire minimum net et brut en France en 2024 ?

Rochelle Samuel

"Un fauteur de troubles incurable. Praticien de la télévision. Évangéliste de Twitter subtilement charmant. Entrepreneur de toujours."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *